Archive | Mai 2008

Le printemps du commerce a tenu ses promesses, Une édition placée sous le signe de la mise à niveau du secteur

Le rideau est tombé sur le forum du printemps du commerce de Safi, organisé dernièrement, sous le thème «Les projets structurants: un soutien virtuel pour la promotion de l’activité commerciale».

Devenant au fil des ans un rendez-vous incontournable dans l’agenda de la CCIS de Safi, ce forum, le quatrième de la série, s’est proposé d’être encore cette année un espace privilégié d’évaluation, de dialogue et de concertation. N’ayant rien de comparable avec les précédentes éditions, le forum de cette année s’est distingué par son animation avec en toile de fond le contact, la communication, la formation et la distraction.

Au cours d’une allocution prononcée lors de la cérémonie de clôture, le wali de la région, Larbi Sabbari Hassani, n’a pas hésité à mettre en évidence l’intérêt de cette initiative qui constitue en soi un rendez-vous tout autant ponctuel pour à la fois évaluer les réalisations faites et identifier les problèmes à solutionner en vue de promouvoir le commerce intérieur qui, a-t-il précisé, est un secteur économique extrêmement important en matière notamment de l’emploi.
Pour assurer l’essor de ce secteur, cela suscite, selon l’avis du wali, une politique globale susceptible de réaliser les programmes de développement visant à améliorer l’attractivité économique de la ville de Safi et de la province et de relever leurs capacités à même d’attirer les capitaux tant nationaux qu’étrangers sans oublier surtout d’encourager le tourisme dont le rôle est prépondérant dans l’animation de l’activité du secteur.

Pour sa part, le président de la CCIS de Safi a mis l’accent sur l’intérêt de ce forum qui se tient dans une conjoncture un peu plus particulière ponctuée notamment par la mise en œuvre de plusieurs chantiers structurants, la hausse du rythme de l’investissement productif, l’ouverture en ville de deux grandes surfaces commerciales, etc.
L’aboutissement de tous ces projets ne devra pas se passer sans pour autant donner une impulsion nouvelle à la dynamique économique actuelle de la ville, augmenter le pouvoir d’achat de la population et renforcer aussi l’investissement productif.

Abordant le volet social, le président de la CCIS de Safi a tenu à rappeler l’intérêt et l’importance des initiatives entreprises par le gouvernement au profit des gens de la profession dont, notamment, la couverture sociale.
A ce propos, l’intervenant a émis des regrets pour avoir relevé le manque d’adhésion des commerçants à ce genre de produits. Ceci est dû à un manque de communication et de vulgarisation quant au bien fondé desdits produits, a-t-il précisé, avant de soulever la problématique du commerce informel dont l’effet pervers pèse lourdement sur l’activité commerciale et favorise la concurrence déloyale.

C’est pourquoi les efforts se doivent de se conjuguer de part et d’autre en vue de venir à bout de ce fléau et protéger les intérêts des commerçants patentés dans l’attente de trouver un compromis permettant de réhabiliter ces innombrables citoyens qui continuent de travailler dans le flou. 

Sûreté nationale

C’est avec fierté et somptuosité que la province de Safi a célébré le 16 mai 2008 le 52e anniversaire de la création du corps de la Sûreté nationale. Une cérémonie, à laquelle ont pris part outre le wali de la région, Larbi Sabbari Hassani, le corps de la magistrature, les députés, les élus, les chefs des services extérieurs et plusieurs autres personnalités, a été organisée sur l’esplanade latérale du nouveau siège de la Sûreté provinciale, situé sur l’avenue Moulay Youssef.

Après une visite guidée des nouveaux bureaux et dépendances de ce bâtiment flambant neuf groupant, tous les services de police auparavant éparpillés, le préfet de police et chef de la Sûreté régionale, M. Said Bella, a pris la parole pour mettre l’accent sur la portée de cet anniversaire célébré depuis des années durant par cette institution qui a toujours été, a-t-il dit, et demeurera éternellement un outil de paix, d’ordre et de discipline.

Au cours de cette cérémonie, il a également été procédé à la décoration d’un certain nombre de cadres et agents de police dont Miloud Labsiri, officier de police, Ahmed Radi, Ahmed Abdallaoui, Mohamed Charouani, Mamoune Benchabba et Mohamed Baâdoudi, tous du grade de brigadiers en chef. Ces heureux récipiendaires ont tous été décorés du Wissam de mérite, première catégorie.
Notons aussi la remise par le préfet de police d’un trophée à l’équipe de football de la Sûreté régionale de Safi pour avoir remporté la rencontre amicale organisée à l’occasion ayant opposé cette dernière à l’équipe de la Fondation des œuvres sociales de la municipalité. 

Par : Salah Zentar

 

Visite d’une délégation parlementaire aux complexes de  »Jorf Lasfar » et de  »Maroc Phosphore Safi »

Une délégation parlementaire composée de membres de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants a visité, lundi et mardi, les complexes de "Jorf Lasfar" et de "Maroc Phosphore Safi" relevant du groupe de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).

Cette visite vise à s’enquérir des potentialités de cette institution et des étapes franchies pour sa modernisation afin de répondre aux besoins du marché international et de consacrer le rôle de l’OCP en tant que groupe pionnier au niveau international dans le domaine de la production et de l’industrialisation des phosphates.

A cette occasion, des responsables de l’OCP ont présenté des exposés exhaustifs sur le plan d’action du groupe, ses projets en cours de réalisation et sa stratégie adoptée en matière de préservation de l’environnement et de développement durable.

Cette visite, à laquelle ont pris part des cadres du ministère de l’Energie et des mines, a été marquée par la présentation d’exposés sur les contributions citoyennes de l’OCP et les projets relatifs à la rénovation des unités de production d’acide phosphorique et d’acide sulfurique au sein du Complexe de Safi.

Dans une déclaration à la MAP, le président de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, M. Cheikh Amar, a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de l’intérêt qu’accorde la commission au groupe de l’OCP.

La visite a constitué également une opportunité pour les députés de s’enquérir de l’avancement des grands projets du groupe intéressant particulièrement la compétitivité de l’institution et sa stratégie, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le vice-président de la commission, M. Mohamed Najib Boulif, a souligné que les développements que connaît actuellement le marché international en ce qui a trait à la production et à la commercialisation des phosphates exigent l’adoption d’une nouvelle politique d’investissement à même de répondre à la demande mondiale et d’assurer la modernisation des mécanismes de production.

MAP

Doukkala : Fragments d’histoire et du patrimoine

Doukkala est une des riches régions de cette nation marocaine riche en histoire et en civilisation. Avant la subdivision en Doukkala (Province d’Al-Jadida) et ‘Abda (Province de Safi) puis la réunification actuelle en Région Doukkala-‘Abda, Doukkala fut une seule région limitée par les Chaouias au Nord et à l’Est et s’étendait au Sud jusqu’au fleuve Tensift.

Berbère de pur sang, Doukkala va être en partie et progressivement peuplée par des tribus arabes que les sultans marocains (surtout sous les Almohades et les Sa’adiens) avaient installées sur les axes de commerce et les routes du sultan ainsi qu’autour des grandes villes telles Marrakech, Fès, Oujda et Rabat. Raison de plus, les Berghouata avaient fait de Doukkala et Chaouia l’Etat Major d’un Etat qui voulait répandre une lecture singulière de l’Islam. Leur Emirat s’étendait géographiquement de Bouregrerg au Tensift et historiquement du VIIIème siècle à la moitié du XIIème.

La majorité des villes de ce grand Doukkala furent fondées bien avant l’arrivée de l’Islam. En revanche, l’époque islamique et surtout les empires marocains des Almoravides aux ‘Alaouites vont gratifier cette région par des fondations de grande valeur historique, architecturale et architectonique. En témoigne, les villes d’Azemmour, Safi et Tnine Al-Gharbia, les Kasbah de Boula’ouane et Oualidia, les Ribats de Tit (Moulay ‘Abdallah), d’Agouz (Souira Leqdima ou Souiria) et d’Al Moujahidine. Quant à la préhistoire, Doukkala a de quoi s’enorgueillir avec les inégalables sites de Jbel Ighoud (Province de Safi) et les Grottes d’Al-Khenzira (Province d’Al-Jadida) qui ont d’ailleurs tant apporté à notre connaissance de la préhistoire marocaine, tant en échantillon humain qu’en outillage lithique.
Gratifiée par Dieu par une terre fertile, sauf pour l’olivier, et par des plages attachantes le long d’environ trois cent km, l’histoire n’a pas manqué d’ennoblir notre grand Doukkala par le passage de grands façonneurs de l’histoire humaine. Les Berbères autochtones d’abord, les Arabes avec l’arrivée de l’Islam et toutes les Dynasties marocaines passant par le passage immortel et immortalisé des Portugais.

A Doukkala-‘Abda, nous regardons et touchons des monuments et nous sentons l’âme grandiose de quelques gros calibres de l’histoire du Maroc tels ‘Ali ben Youssef l’Almoravide, Ya’qoub Al-Mansour l’Almohade, Moulay ‘Abdelmalek le Sa’adien et les ‘Alaouites Moulay Isma’il, Sidi Mohamed ben ‘Abdallah, Moulay ‘Abderrahmane, Mohamed V entre tant d’autres.

Si Doukkala est donc riche en patrimoine préhistorique et islamique, les Portugais ont beaucoup marqué sa carte patrimoniale. Ayant signé des accords de suzeraineté avec les notables d’Azemmour et Safi respectivement en 1486 et 1488, le Portugal occupe Mazagan en 1502, Agouz en 1506-1507, Safi en 1508 et Azemmour en 1513. Les deux dernières furent libérées en 1541, Agouz vers 1525 et Mazagan le 11 Mars 1769. Durant cette période d’occupation, les Portugais avaient construit de toute pièce le Castelo do Mar à Safi et la forteresse de Mazagan sur un noyau berbère. Dans les Médinas d’Azemmour et Safi ils ont réadaptés l’existant à leur besoin, comme ce fut le cas à Ceuta, Tanger, Asilah et Qsar Seghir.

A Doukkala-‘Abda nous lisons l’amertume d’une époque éphémère de régression d’une nation qui sait faire un pas en arrière pour deux en avant. Notre région illustre très bien l’hégémonie portugaise entre le XV ème et XVIII éme siècles. Mais elle nous rappelle également, en plus de la libération de la majorité des villes et la mémorable victoire de la Bataille des Trois Rois, la Libération spectaculaire de Mazagan, la ville que les Portugais chérissaient au même titre que Lisbonne à tel point qu’ils iront au Brésil fonder sur l’Amazone Vila Nova de Mazagão. Mazagan fut le signe de l’orgueil portugais, elle est devenue l’orgueil des marocains. Son libérateur n’était autre que le grand bâtisseur, le père spirituel de la Diplomatie marocaine, le pionnier des batteries et de la marine marocaine et le premier leader au monde a avoir reconnu l’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique, l’intellectuel et Grand Sultan ‘Alaouite Sidi Mohamed ben ‘Abdallah (1757-1790), petit-fils du Grand Sultan que les grands empires du monde craignaient, l’éternel Moulay Isma’il (1672-1727).

Par conséquent, notre région de Doukkala est un témoin tangible de la compréhension entre les grandes nations et de la cohabitation entre les gens de confessions différentes. Si les Chrétiens ont pratiqué leur culte sur cette terre en tant qu’envahisseurs, les Juifs et les Musulmans, tous des Marocains, ont vécu comme partout au Maroc dans un climat sain d’amitié et de respect mutuel. Après le départ des colons et l’émigration des Juifs marocains, leurs lieux de culte ont été préservés jusqu’à nos jours.

Les habitants de Doukkala sont aujourd’hui fiers du patrimoine luso-marocain sur leurs terres au même titre que les portugais eux-mêmes. Les monuments que les portugais avaient élevés à Safi, à Azemmour et à Al-Jadida constituent une partie de l’âme des marocains et des portugais en même temps. Les deux nations qui ont appris à se respecter durant cette phase allant du XV ème au XVIII ème siècles, passant par la Bataille des Trois Rois (04-8-1578), ont également appris à regarder le passé avec l’œil des grands et des intelligents. Une histoire commune en Andalousie du VIII ème au XIV ème s’est poursuivie après, autrement, sur la rive sud de la Méditerranée, ce Bassin de civilisation à qui les deux nations avaient, conjointement et séparément, tant apporté.

Par amour au patrimoine et au Doukkala, nous promettons aux lecteurs de revenir en détail sur les composantes du patrimoine architectural de cette région.
A.C

Par : Aboulkacem CHEBRI
Archéologue restaurateur
Directeur du Centre du Patrimoine Maroco-Lusitanien
Al-Jadida (Maroc)
e-mail : marocarcheo@yahoo.fr

Exposition des projets réalisés jusqu’au 24 mai à Safi

Une exposition des projets réalisés dans le cadre de l’initiative nationale pour le développement humain (INDH) s’est ouverte mardi à Safi à l’occasion de la célébration du troisième anniversaire du lancement de ce chantier social le 18 mai 2005.

Cette manifestation, organisée du 20 au 24 mai par le service de l’action sociale de la préfecture de la province de Safi, vise à faire connaître les projets réalisés dans la province dans le cadre de l’INDH et à permettre aux associations et coopératives ayant bénéficié du soutien de l’INDH d’exposer leurs produits et projets au public.

Cette exposition connaît la participation de 30 associations et coopératives ayant bénéficié de cet appui dans divers domaines, notamment ceux relatifs à la production agricole, la production et commercialisation de l’huile d’argan, du miel et la confection de produits artisanaux (poterie, tapis, habillements, décors).

Outre les stands réservés aux associations et coopératives qui connaissent une présence massive des femmes en provenance notamment du monde rural, les organisateurs ont aménagé des stands au profit des services extérieurs partenaires de l’INDH (entraide nationale, promotion nationale, centre régional d’investissements) afin d’informer sur les prestations offertes par ces services aux habitants notamment dans les domaines oeuvrant pour les objectifs de l’INDH.

Cette exposition inaugurée par le wali de la région de Doukkala-Abda, gouverneur de la province de Safi, M. Larbi Sebbari Hassani s’inscrit dans le cadre d’un programme d’activités prévues à l’occasion de la célébration du 3ème anniversaire du lancement de l’INDH.

Parmi ces activités figure l’organisation de "la caravane de l’INDH" lancée du 21 mai au 1er juin, qui fera huit escales dont trois en milieu urbain et cinq dans le monde urbain.

Il est également prévu l’organisation d’activités sportives, d’une table-ronde et de visites de projets de l’INDH réalisés dans différentes régions de la province.

MAP

INDH : 369 projets réalisés entre 2005 et 2007 dans la région de Safi

Trois cent soixante-neuf projets ont été réalisés à Safi, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) durant la période 2005-2007 avec une enveloppe globale de 177.345.123 Dhs, dont 116.930.488 Dhs en tant que contribution de l’INDH.

Dans un exposé présenté lors d’une rencontre d’information consacrée au bilan de l’INDH durant les trois dernières années, le chef de service de l’action sociale à la préfecture de la province de Safi.

M. Anouar Debira a indiqué que ces projets ont concerné les programmes de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain (61 projets), de lutte contre la pauvreté en milieu rural (94 projets), de lutte contre la précarité (61 projets) et le programme transversal (153 projets).

Ces projets, a-t-il ajouté, ont bénéficié à 251.121 personnes avec pour objectifs l’encouragement de la scolarisation en milieu rural à travers la construction de Maisons d’étudiants et d’étudiantes, l’appui des activités agricoles génératrices de revenus à travers la création et l’encouragement des coopératives de lait, d’apiculture et d’élevage de bétail.

Ils visent aussi la consolidation de l’accès aux services sociaux à travers la création de centres médicaux et sociaux, l’animation sportive par la construction de nouvelles maisons de jeunes, la construction et l’aménagement de terrains de sport et l’acquisition d’équipements pour les associations sportives.

S’agissant de l’année en cours, M. Debira a précisé que 132 projets ont été programmés, pour la première tranche, pour une enveloppe de 77.821.120 Dhs, dont 34.925.000 Dhs en tant que contribution de l’INDH.

Ces projets, qui vont bénéficier à 70.331 personnes, se répartissent entre les programmes de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain (24 projets), de lutte contre la pauvreté en milieu rural (30 projets), de lutte contre la précarité (55 projets) et le programme transversal (23 projets).

Cette rencontre d’information a été marquée par la projection d’un film documentaire sur les importantes réalisations de l’INDH dans la province et par la présentation de témoignages d’associations et coopératives ayant bénéficié du soutien de l’INDH.

En marge de cette rencontre présidée par le wali de la région de Doukkala-Abda, gouverneur de la préfecture de Safi, M. Larbi Sebbari Housni, il a été procédé à la signature de quatre conventions de partenariat portant sur la réalisation de projets inscrits dans le cadre de la 1ère tranche de l’année 2008.

Ces conventions concernent la construction et l’équipement d’une Maison de jeunes à Hay Jnane à Safi, l’équipement de trois salles pour l’intégration scolaire, un projet de formation et l’acquisition de deux bus de transport scolaire à la commune Beddouza.

Au terme de cette rencontre, qui a connu la participation d’acteurs associatifs et des représentants des différents services administratifs, le wali de la région a remis les clés aux bénéficiaires des locaux spécialisés dans la cuisine de poissons, réalisés dans le cadre de l’INDH à Hay Amouni.

MAP

Présentation du projet du Centre national de la mer «Atlantis»

Le 17 mai 1970, le savant norvégien Thor Heyerdhal est parti de Safi à bord d’un bateau baptisé “RA II », confectionné en papyrus, avec un équipage international (américain, soviétique, égyptien, italien, mexicain, japonais et le Marocain Madani Ait Ouhani) sous pavillon onusien

Plusieurs semaines plus tard, le RA II a gagné les Amériques, et plus précisément la ville de Bridgetown dans la Barbade.

Heyerdhal qui avait déjà traversé le Pacifique à bord d’une embarcation
similaire le Kon Ti Ki voulait prouver, entre autres, que les océans n’ont jamais été une barrière entre les peuples et que la civilisation humaine résulte de ce brassage aussi dynamique que pérenne.
RA II a été construit au Maroc par des pêcheurs boliviens selon la pure tradition de l’Egypte antique. Une première tentative avait été effectuée pour traverser l’océan Atlantique 10 mois auparavant, à bord d’un premier bateau RA I. Ce dernier avait été construit par des pêcheurs de la rivière Tchad en Ethiopie.
Pour RA II, ils avaient fait appel aux Indiens du lac Titicaca, le seul endroit au monde où l’on navigue encore dans des barques en joncs.

Désireux d’enraciner concrètement cet idéal et profitant d’un cadre de jumelage entre les villes de Safi et de Boulogne-sur-Mer en France, laquelle abrite un des Centres de la mer les plus performants, en l’occurrence NAUSICÄA, un expert dudit centre a assisté depuis un an l’Association «Les Amis de Thor Heyerdhal» pour mettre au point le concept d’un centre national de la mer à Safi à savoir «L’Océan passerelle de civilisations».

Ainsi, une cérémonie de présentation officielle du projet du «Centre national de la mer,  Atlantis» a eu lieu le jeudi 8 mai 2008 à la Bibliothèque régionale de Safi. La cérémonie a commencé par une allocution de bienvenue du Larbi Sabbari Hassani, wali de la région Doukkala-Abda et gouverneur de Safi, dans laquelle celui-ci a rappelé l’historique et le cheminement de l’idée d’un Centre dédié à la mer à Safi, partant de la commémoration de l’expédition de Thor Heyerdahl: celui-ci, en 1970, avait rejoint les Amériques, sur un bateau en papyrus, le Ra II, parti de Safi. Cette réunion est familiale et technique car elle montrera le fruit de plusieurs mois de réflexion et de travail.

De son côté, l’ambassadeur du Royaume de Norvège au Maroc, Aarne Anshheim a réitéré l’excellence des relations entre son pays et le Maroc. Il insista, en outre, sur «l’apport de la mer pour la Norvège, pays riche grâce à celle-ci». Aïcha Amara, présidente de l’association les «Amis de Thor Heyerdahl» a, de son côté, rappelé le message du savant et navigateur, basé sur l’idéal de paix entre les peuples.
La seconde partie fut réservée à des interventions ciblées plus particulièrement sur le sujet de Safi, la mer et le Centre.
D’abord, Mina El Mghari, représentant l’Unesco-Maroc, a exposé un large historique sur les rapports du Maroc avec la mer, disant qu’il est nécessaire de préserver cette mémoire et de l’intégrer dans un processus de valorisation via un tourisme culturel entre autres.
Ensuite, ce fut le tour du Pr Halim qui a démontré la nécessité de retourner à la mer, source de beaucoup de bienfaits.

La 3e intervention fut celle de Philippe Vallette, General Manager du Centre national Nausicaä à Boulogne sur Mer (France), qui a assisté l’association depuis le début, dans sa démarche. L’intervention de cet expert a porté sur l’aspect rentabilité économique et sur l’image de marque. La ville de Boulogne sur Mer, d’ailleurs jumelée avec Safi, a fait un lourd investissement préalable dans Nausicaä, mais, statistiques à l’appui, cela s’est révélé une très bonne affaire.
Enfin, le secrétaire général de l’association, Saïd Laqabi, présenta le sommaire du projet Atlantis. Après plusieurs séances de travail, un concept fédérateur inspiré de la pensée de Thor Heyerdahl a été élaboré: «l’Océan, passerelle entre les cultures». À partir de cela, il a fallu définir les grands objectifs qui vont être déclinés concrètement par la suite :
1- Préservation de la mémoire maritime du Maroc
2- Espace d’animation (aquariums, jeux…)
3- Observatoire écologique et de recherche
4- Centre de recherche et de vulgarisation.
En ce qui concerne la dénomination, «Atlantis», alias Atlantide, celle-ci se base sur un des mythes marins les plus transversaux. Chaque civilisation, avant et après Platon, raconte sa propre légende sur cette civilisation maritime disparue.

Architecture moderne

En ce qui concerne l’architecture, et partant du principe qu’un centre pareil se doit d’être aussi un lieu d’émerveillement, l’idée d’une forme d’étoile de mer a été proposée : le cœur serait le Maroc et les 5 branches, les 5 continents.
De surcroît, une association espagnole partenaire a proposé une autre idée d’un Centre sous forme d’un cétacé.

Après, cette présentation, l’idée de passer à la seconde partie de la méthodologie semble acquise : une étude de faisabilité qui nécessite des fonds et du savoir-faire pour mener à bon port cette aventure s’impose.
Notons qu’à l’entrée de la salle, les 3 maquettes des bateaux utilisés par Thor Heyerdahl étaient exposées : il s’agit des répliques du Kon tiki, du Ra et de Tigris gracieusement offertes par Mme Heyerdahl.

Festival assoulouk al madani safi 2008

 
Le 29 avril était un rendez vous très important pour l’Academie Régionale de l’Education et de la Formation de la Région DOUKKALA ABDA et en sa tête Mr MAAZOUZ accompagnés des délégués régionaux respectifs d’El Jadida et Safi, les secrétaires régionaux à l’enseignement (des hommes charmants et efficaces au demeurant) avec des enfants motivés à l’extrême.

Cette journée représentait la tenue de la première édition du festival "Assoulouk Al Madani" à Safi le mardi 29 avril 2008, au fil des passages dans les écoles les enfants ont donné de véritables leçons de conduite civique à tous ces adultes venus leur en inculquer les bons usages, dans une ville comme Safi qui a tout fait pour réussir ce premier festival dévoué à l’éducation civique dans le milieu scolaire.

L’événement comportait un programme chargé dans une ville apte à le réaliser avec la complicité des élèves prompts à la détente. Al Mawcily Academia, conservatoire de musique à El Jadida a participé dans le cadre de sa convention avec la délégation de l’enseignement à cette grande fête en offrant aux participants dont une ribambelle d’enfants et grâce à’es élèves ainsi qu’à ses intervenants (Mme Fatima zahra Taroub, Bichacha Soumia et sa choarale) la chanson du festival composée par le fondateur du conservatoire Mr Riday une réussite totale grâce à la volonté de tous les participants.

Le festival en somme était une véritable REUSSITE grâce à la volonté de toute une région.

 

620 millions de dirhams investis dans les secteurs de l’eau et de l’électricité pour la période 2008 – 2012 à Safi

La Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Safi (RADEES) a mis au point un programme d’investissement doté de 620 millions de dirhams (MDH) pour la réalisation de projets dans les secteurs de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement pour la période 2008-2012.

Plus de 320 millions de dirhams, soit 52% des crédits, iront aux programmes d’assainissement, 172 millions au secteur de l’eau et 127 millions à des projets d’électrification, selon des données rendues publiques par la RADEES.

Ces programmes portent, notamment, sur le développement la capacité de stockage des ressources hydriques, l’amélioration des conditions de distribution, la généralisation de l’offre, la lutte contre la pollution, la construction d’une station de traitement des eaux usées, ainsi que sur la modernisation des réseaux basse et moyenne tensions.

La Régie autonome de Safi assure, actuellement, un taux d’alimentation en eau potable de 80% au profit d’une population de quelque 324 000 habitants, indiquent les données de la RADEES.

La couverture du réseau électrique avoisine les 94% en faveur de quelque 290 000 âmes, tandis que les services du réseau d’assainissement, qui s’étend sur 256 km, bénéficient à plus de 292 000, poursuit-on de même source.

En 2007, la valeur des investissements réalisés par la RADEES a été de l’ordre de 46,9 millions de dirhams (21,9 millions pour l’électricité, 13,3 millions pour l’assainissement et 11,3 millions pour l’eau).

PAR :MAP

 

Festival international du théâtre universitaire : Plusieurs troupes représentant une dizaine de pays arabes et européens à Fès

 
La 3ème édition du festival international du théâtre universitaire de Fès (FITUF) s’est ouverte récemment avec au menu des pièces théâtrales de troupes représentant une dizaine de pays arabes et européens.

La cérémonie d’ouverture de ce festival a été marquée par un vibrant hommage rendu à M. Mohamed M’jid, président de la Fondation marocaine pour la jeunesse, l’initiative et le développement (Fondation MJID).

Natif de Safi, M. M’jid, qui est également président de la Fédération royale marocaine de Tennis (FRMT), est à la fois éminent intellectuel, fin politicien, dirigeant voué à la défense des nobles causes et l’un des meilleurs joueurs ayant pratiqué plusieurs disciplines sportives avant l’indépendance.

M. M’jid a crée en janvier 2000 la Fondation MJID, qui oeuvre pour l’accompagnement, vers l’excellence, des jeunes marocains en offrant des possibilités d’épanouissement à ceux qui ont rejoint l’université ou donner à ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’acquérir un métier par une formation professionnelle.

Décoré par feu SM Hassan II en 1972, médaillé d’argent puis d’or par le ministère de la jeunesse et du sport français pour son apport dans la promotion du sport à travers le monde, M. M’jid est considéré comme l’un des dirigeants les plus avertis du tennis mondial et bat, de ce fait, tous les records de longévité pour demeurer doyen des présidents des Fédérations mondiales du sport.

Au programme de ce rendez-vous théâtral, initié par la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, figurent outre la présentation des différentes pièces des ateliers du théâtre universitaire, la mise en place d’un café théâtral et l’organisation des concours sur la lecture et la production théâtrale.

"Abadat Achams", "Chems Allayl", "Alhajiz", "Fassila Ala Tarik Al maout", "Al Akhar", "la bande à momo", "Souk Lfraja" et "Mouchajara Roubaiya" sont les pièces théâtrales au programme de cette manifestation.

 
Ce festival a été également rehaussé par le vibrant hommage rendu à l’intellectuel marocain Hassan Lemnii et la remise de plusieurs prix notamment celui de la meilleure interprétation masculine et féminine et les prix de la meilleure lecture théâtrale et du meilleur texte.

Selon les organisateurs, cet évènement a réuni plus de 100 étudiants venant notamment de France, de Suède, d’Espagne, d’Irak et d’Arabie Saoudite, consiste à tisser des relations de culture et d’art entre les étudiants marocains et étrangers.

Cette manifestation culturelle, qui s’inscrit dans le cadre des festivités marquant 1 200 ans de la fondation de Fès, vise également à contribuer à la promotion de la créativité et de l’éducation de la citoyenneté et des droits de l’homme chez les étudiants, ajoutent les initiateurs de cet évènement.
PAR : MAP

Premier Festival scolaire culturel: « La famille et l’école, ensemble pour asseoir le comportement civique »

Le lycée Hassan II de Safi a abrité dernièrement les assises du premier Festival scolaire culturel et artistique de la région Doukkala -Abda, organisé par l’Académie Doukkala -Abda, en coordination avec les deux délégations du secteur de l’enseignement à El Jadida et Safi.
Ce premier festival a été ponctué par plusieurs activités culturelles et artistiques, où les participants se sont donnés à coeur joie de produire et d’exposer leurs meilleures réalisations. Ainsi, des élèves des écoles, collèges et lycées de la région Doukkala-Abda se sont rencontrés autour de manifestations, de jeux, d’ateliers, de spectacles… Cette année, la valeur la plus importante pour cette édition, était autour du thème : «La famille et l’école: Ensemble pour asseoir le comportement civique ».

D’ailleurs, avant l’organisation de ce festival, Mohammed Mâazouz, directeur de l’Académie régionale Doukkala-Abda, a sensibilisé le comité de direction du festival afin que cette manifestation scolaire culturelle et artistique de la région soit un moment marquant de l’année scolaire 2007/2008. Ainsi, les organisateurs se sont investis pour que cette rencontre soit un échange fort entre les élèves, les enseignants et le public. Les enseignants, quant à eux, ont consacré de leur temps libre des moments importants à la préparation de spectacles, ou à celle d’expositions, et ont ressenti une réelle motivation des élèves. Par conséquent, cet événement était une bonne occasion pour porter un regard différent sur la culture et l’art: non pas celle du « par cœur », mais celle du sens, de la créativité et de la musicalité…

Contes, poésie, arts plastiques, chants, théâtre, cinéma ou danse ont permis de créer un moment privilégié d’échange et de convivialité entre les élèves qui ont été les vrais « instigateurs » de toutes les activités pendant lesquelles ils étaient les comédiens, les metteurs en scène, et parfois même des auteurs. L’après midi de ce festival grandiose a été consacrée au programme phare de cette première édition. Le directeur de l’AREF Doukkala -Abda, accompagné des deux délégués et plusieurs autres acteurs de la vie scolaire et de la société civile, a procédé en présence des autorités locales et provinciales et plus de 600 élèves, à la remise des prix aux meilleures réalisations de l’année 2008. Ainsi le Lycée Al Qods de la ville de Chammaïa a remporté le prix de la meilleure activité cinématographique grâce au film "Les amis", alors que le Lycée Ibn Khaldoune d’El Jadida s’est montré plus fort en terme d’activités des clubs, en s’adjugeant le prix du meilleur documentaire, sur la "tolérance entre religions". Quant au prix de la meilleure pièce de théâtre, il est revenu respectivement à l’école Ouled Hamdane grâce à sa pièce "Nous avons droit à la différence" et au collège Al Massira d’Ouled Frej (El Jadida) pour sa représentation "Tous pour les droits de l’enfant". De même, les élèves Kaoutar Sadate et Bahjour Kouchi ont pour leur part, remporté les prix réservés aux meilleures créations en poésie et arts plastiques.

Le superbe carnaval organisé pour et par les élèves, a été la cerise du gâteau pour bien clôturer les assises de cette première édition. Plus de 800 garçons et filles de différents âges, représentant des dizaines d’établissements scolaires de la région Doukkala Abda, ont en effet sillonné dans une parfaite organisation et responsabilité les principales artères de la ville de Safi, brandissant les drapeaux de la Nation et des photos de Sa Majesté le Roi.
Tout au long du magnifique défilé, les élèves scandaient des slogans appelant à la tolérance, à l’attachement aux valeurs citoyennes et au comportement civique et fustigeant la violence et l’extrémisme.

La vocation de l’école

Les élèves participants à ce premier festival n’ont pas oublié leur origine et leur appartenance à une glorieuse patrie marocaine.

Et, partant de l’histoire du Maroc depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui en passant par l’étude de supports iconographiques mettant en évidence les atouts touristiques et la diversité culturelle de notre pays, les élèves ont immédiatement su tisser les liens entre les pages historiques du Royaume, les hommes et le monde des adolescents. Sans oublier de développer des thèmes importants à leurs yeux tels que la relation «monde des adultes»-«monde des adolescents», la tolérance, les droits des enfants et l’acceptation de la différence.

PAR : Abdelmajid Nejdi