Archive | septembre 2007

Généralisation de l’enseignement pour l’actuelle saison scolaire

 

La délégation régionale de l’Enseignement de Safi érige en priorité la généralisation et l’augmentation des nombres de scolarisés pour la saison scolaire 2007-2008.

La saison actuelle ambitionne d’augmenter le nombre d’élèves de l’enseignement primaire de 3%, selon un rapport mettant l’accent sur les différentes dispositions prises par la délégation.

Pour atteindre cet objectif, le rapport présenté par le délégué régional de l’enseignement à Safi lors d’une conférence de presse tenue mardi soir, préconise l’inscription de plus de 3.000 élèves à l’enseignement primaire lors de cette saison.

L’année scolaire 2007-2008 connaîtra la création de cinq établissements d’enseignement primaire privé, selon la même source.

Au total 105.613 élèves, dont 47.662 filles, seront inscrits dans les différents établissements scolaires dans cette région, selon les prévisions de cette délégation, au titre de l’année 2007-2008.

Selon la même source, le nombre des élèves inscrits en milieu rural est de 62.164 contre 43.449 en milieu urbain alors que les nouveaux inscrits sont de 18.200 élèves.

L’enseignement secondaire collégial prévoit l’inscription de 63.838 élèves dont 17.080 filles. Ils sont 29.188 élèves en milieu urbain et 7.650 en milieu rural ainsi que 13.031 nouveaux dont 5.966 filles.

Pour 2007-2008, six nouveaux collèges sont prévus dans la province de Safi. Le nombre des scolarisés dans l’enseignement secondaire qualifiant a augmenté avec une moyenne de 5,1% sachant que la moyenne nationale est de 8,7%, selon le document.

Ce cycle a enregistré l’inscription de 15.957 élèves, dont 8.502 filles, réparti en milieux urbain et rural avec respectivement 15.494 et 463 élèves.

| MAP

Un atelier pilote pour la formation continue

· Objectif: Améliorer la compétitivité du secteur

· Il s’agit aussi de réadapter les techniques de fabrication

L’activité de la céramique à Safi est menacée par une compétitivité de plus en plus acharnée. De plus, le marché international exige désormais la traçabilité des produits de la poterie. En effet, des normes de plus en plus sévères imposent une fiche technique complète sur le produit céramique. La réglementation est dure quant à la présence de métaux lourds tels que le plomb. En plus des moyens de fabrication, la qualité est aussi exigée pour la commercialisation des produits de la poterie. Par exemple, les défauts à la surface de l’émail ne sont plus tolérés.
Aussi, les responsables du secteur veulent pallier l’absence de formation spécialisée. Des actions sont également à l’étude pour développer la création dans ce créneau. Car souvent les entreprises artisanales se retrouvent isolées et manquent de moyens pour valoriser leurs productions. Il s’agit aujourd’hui de les aider à s’approprier les progrès technologiques et à s’adapter aux évolutions réglementaires du marché. Une expérience est menée depuis une année dans le cadre de la coopération avec l’Onudi. Un atelier pilote offre ainsi une assistance technique aux unités artisanales.
Par ailleurs, la délégation de l’Artisanat à Safi se penche actuellement sur la réalisation d’un pôle de compétitivité et d’innovation de la céramique. Le projet prévoit la mise en place d’expertises techniques et le développement de nouveaux produits et procédés de fabrication.
Dans cette optique, un atelier de formation des artisans est actuellement opérationnel. Cela a nécessité un investissement de 3 millions de DH. Grâce à des équipements didactiques et pédagogiques, une salle multimédia et un laboratoire d’essai et de contrôle, les apprenants peuvent y découvrir les nouvelles techniques de fabrication. «Des techniques propres  et respectueuses de l’environnement», précise Mohamed Jalil, délégué de l’artisanat à Safi.

M.R.

Comment encourager la créativité chez les potiers

· Des trophées récompensent les œuvres

· Un catalogue actuellement en cours de réalisation

LA région Doukkala-Abda n’a pas été placée en priorité, dans le plan d’action national en matière d’artisanat. Pour pallier cet «oubli», la délégation de l’Artisanat de Safi a élaboré une stratégie régionale de développement, en harmonie avec les orientations du ministère de tutelle. Ainsi, la filière de la céramique se réorganise avec, notamment, une mise à niveau des structures d’encadrement.
Depuis, un espace d’animation économique PME/TPE a été créé. Une salle multimédia a également été mise à la disposition des artisans. Elle offre une connexion Internet, des salles pour conférences et séminaires, et même une vidéothèque. En matière de formation continue, des partenariats sont actuellement sur les rails avec le Centre de qualification professionnelle (CQPC), le Centre de formation par apprentissage (CFA), et l’École supérieure de technologie (E.S.T)
La première édition des Trophées de la céramique a aussi été mise en avant. La première édition, en juillet dernier, a permis à la délégation de l’Artisanat de décorer plusieurs intervenants du secteur. Le concours a attribué huit prix aux PME, TPE (mono-artisans et artistes), aux coopératives, aux étudiants du CQP (Centre de qualification professionnelle) et de l’EST (Ecole supérieure de technologie). Les articles utilitaires présentés lors du concours ont dévoilé tout le talent des artisans potiers de Safi. Les articles primés ont été définis selon les critères de l’innovation et du design, les techniques de production et la capacité à conquérir le marché national et international. Le développement et l’organisation de l’entreprise ont également été pris en compte par le jury constitué lors du concours. Par ailleurs, un catalogue des artisans est en cours de réalisation pour la promotion des innovations. Les produits primés seront exposés dans différents endroits étudiés du Royaume et dans la galerie de l’artisanat à Safi.

M. R.

Doukkala-Abda: Deux écoles intégrées en projet

· Objectif : Lutter contre l’abandon scolaire

· Le programme de rénovation des internats se poursuit

ALLER à l’école, c’est bien. Y rester, c’est encore mieux. Pour lutter contre la déperdition scolaire en milieu rural, deux écoles intégrées sont en projet dans les régions d’ El Jadida et de Safi. Projets pilotes, ces établissements scolaires sont initiés par l’Académie régionale de l’enseignement et la formation (AREF) Doukkala-Abda. « Ces écoles visent à accueillir des enfants du primaire issus de familles pauvres «, indique Mohamed Maâzouz, directeur de l’AREF. Les travaux de construction seront lancés incessamment à Ouled Hamdane (province d’El Jadida) pour 11 millions DH. L’autre unité sera ouverte à Ighoud (province de Safi).
Les deux projets tombent à point nommé dans une région à forte concentration de population. Le décrochage scolaire débute généralement à partir de la 3e année et s’accentue au cours de la 6e année. « Les filles sont les plus touchées par ce fléau «, explique Maâzouz.
L’école de Ouled Hamdane est prévue sur 12 ha. Elle se compose d’un internat d’une capacité de 240 élèves, de 12 classes, de logements de fonction pour les enseignants et de deux foyers. Des espaces d’animation et de multimédia sont également prévus. Par ailleurs, le programme prévoit des bus scolaires pour desservir les douars éloignés. De son côté, la commune Ighoud compte 26 unités scolaires avec 2.260 élèves. Les études pour le projet d’école intégrée sont en phase de finalisation.
Et pour lutter justement contre l’absentéisme, l’Académie compte organiser la deuxième édition de la caravane itinérante pour l’alphabétisation et la lutte contre la déperdition scolaire. Rappelons que grâce à cette initiative, le taux de déperdition scolaire a diminué de 2,7%. A noter aussi que dans la foulée 1.000 nouveaux apprenants ont intégré les programmes de lutte contre l’analphabétisme. Cette année, la campagne ciblera en particulier les régions de Hmer, Sebt Gzoula, Sidi Chiguer et Laamamra.
Par ailleurs, l’Académie a entamé un programme de rénovation des internats de Doukkala et de Abda. L’année dernière, quatre établissements d’accueil ont été réhabilités pour un montant de 6 millions DH. L’internat Taïb Benhima à Safi a bénéficié d’un apport exceptionnel de 300.000 DH, octroyé par la wilaya dans le cadre de l’INDH. Pour l’année scolaire en cours, quatre autres internats seront réaménagés, via un budget de 8 millions DH. Autre nouveauté, un marché cadre couvrira l’approvisionnement de ces infrastructures en vivres. L’objectif est de lutter contre le détournement des produits alimentaires. Il s’agit également d’améliorer les repas fournis aux internes.
L’Académie a aussi programmé une deuxième rencontre régionale sur le thème « Ecole et civisme « à Safi en octobre prochain. La manifestation regroupera les syndicats, des représentants de la société civile, des enseignants et les directeurs des établissements scolaires.



Chiffres

LA rentrée scolaire dans l’Académie régionale de Doukkala-Abda est marquée par une augmentation des effectifs dans le préscolaire. En effet 3.8715 enfants ont été inscrits, soit 1.100 de plus que pour l’année 2006-2007. Pour le primaire, le taux de scolarité est en baisse dans le public. Le secteur enregistre 2.052 inscrits en moins par rapport à l’année dernière. Par contre, le pourcentage est en croissance continue pour l’enseignement secondaire collégial ainsi que pour l’enseignement secondaire qualifiant. Le nombre des participants aux programmes d’alphabétisation est en nette augmentation. En revanche, les classes d’éducation non formelle enregistrent une légère régression.

Par : Mohamed RAMDANI

 

L’aventure de la céramique commence à Safi

 

· C’est la ville qui approvisionne presque tout le pays

· L’exportation s’effectue à travers des intermédiaires

Safi, cité des pêcheurs et des activités industrielles liées à la pêche, doit aussi sa réputation à ses poteries. C’est sans conteste la capitale marocaine de la céramique. Tout, dans la ville, évoque ou se rattache à cet art. La région, qui est dotée de carrières d’argile de grande qualité, a permis de développer une industrie artisanale, avec son label et ses références.
Depuis la nuit des temps, les artisans de la cité utilisent la terre glaise. Abondante, l’argile brute servait à fabriquer des ustensiles à usage domestique. Imprégnée d’eau, elle était travaillée avec dextérité par les tourneurs. Ensuite, après le séchage, l’argile était cuite dans des fours chauffés au bois de genêt, des arbustes que l’on trouve en quantité dans la province. La petite histoire dit que c’est un maître potier de Fès qui aurait introduit, en 1875, la faïence à décor polychrome, lustrée d’or. Plus tard, un autre artisan de la région aurait ajouté une touche au décor floral ou géométrique, qui fait maintenant office de marque de commerce pour les poteries de Safi. La technique a depuis été adoptée par tous, et la gloire des potiers safiots n’est plus à faire. Aujourd’hui, l’artisanat continue à prospérer dans la région. «La production quotidienne de l’argile, issue des sept carrières en activité, est d’environ 24 tonnes», indique Mohamed Jalil, délégué provincial de l’artisanat. Le poids du secteur se manifeste par ses 329 petites entreprises, toutes spécialisées dans la fabrication des produits de l’argile. Le secteur emploie quelque 4.500 artisans.
La poterie de Safi, à forte charge culturelle, retrace aussi l’évolution de Safi. Actuellement, les exportations des produits de la céramique demeurent encore très timides. L’année 2005 a enregistré une valeur de près de 1,6 million de DH, avec l’Arabie Saoudite comme principal client. Pourtant, une année auparavant, le chiffre d’affaires réalisé paraissait particulièrement prometteur, avec 7 millions de DH. Les transactions s’étaient alors effectuées avec des pays européens comme la France, la Hollande, l’ Espagne, l’Italie et l’Allemagne.
La délégation de l’artisanat de Safi n’a cependant pas enregistré, récemment, de transactions importantes à l’export. En effet, les PME de la région livrent surtout leurs produits dans les villes de Marrakech, Casablanca ou Tanger. Quoiqu’il en soit, ces produits uniques continunent de faire le succès des boutiques d’artisanat un peu partout à travers le Maroc.

Par :Mohamed Ramdani

 

Safi réaménage ses boulevards

· Un investissement de 100 millions de DH

· Les travaux de la première tranche lancés

SAFI fait peau neuve. Lancée dans un vaste processus de mise à niveau, la ville est en plein chantier. L’objectif est de rehausser le standing de la ville. Et la phase de métamorphose commence par le réaménagement et l’embellissement des boulevards et principales artères de la cité.
L’enveloppe allouée à ce projet est de 100 millions de DH. Les travaux ont déjà démarré sur boulevard Hassan-II, considéré comme la «colonne vertébrale» de la ville. Cette voie est longue de 13 km.
Le chantier, qui entre dans le cadre d’un vaste programme pluriannuel pour la mise en place des infrastructures de base, devrait s’achever en 2010. La première phase des travaux est actuellement entamée sur 2,2 km pour un montant de 31 millions de DH depuis le carrefour Dar-Si-Aïssa jusqu’au quartier Jrifat.
Les études ont été confiées à un groupement d’architectes et de bureaux spécialisés. Le projet est financé par le ministère de l’Intérieur via la direction générale des Collectivités locales (DGCL), les Conseils de Région et de Province, la municipalité, l’Office chérifien des phosphates (OCP) et la Radees.
Par ailleurs, l’Agence urbaine a entamé des études pour déterminer l’ordonnancement architectural des façades, des commerces et des cafés implantés de part et d’autre du boulevard Hassan-II.
Le projet prévoit l’élargissement des voies de 9 mètres de largeur chacune. La création de pistes cyclables de part et d’autre de la route est prévue. Ainsi que des zones pour piétons avec des aires de repos, des pergolas, des kiosques et différents mobiliers urbains. Au programme également: la restructuration des réseaux d’éclairage publics et des feux de signalisation.
Des espaces verts où seront plantés des espèces végétales autochtones comme le pistachier, le caroubier et l’arbousier sont à l’étude. «Ce sera la première ville du Maroc qui sera dotée d’un système de fertirrigation sur un projet public», affirme Idriss Sâadani, paysagiste consultant.
Par ailleurs, la chaussée sera couverte d’un revêtement approprié afin de mettre en évidence l’identité de chaque point giratoire du boulevard. Des ronds-points qui seront équipés de fontaines intégrées, avec une perspective dégagée pour les conducteurs.
Ce vaste chantier de modernisation vise aussi une nouvelle identité visuelle. L’objectif pour les opérateurs privés et publics est de faire de Safi une destination touristique privilégiée.

Par :Mohamed RAMDANI

Les « nuits culturelles de Safi » un hommage à la poésie et à la création

La ville de Safi vibre depuis mardi au rythme de la manifestation les "nuits culturelles de Safi" consacrée à la poésie et à la création (contes, zajal, théâtre, art plastique et musique). 
 Au programme de cette manifestation, qui se poursuit jusqu’au 2 octobre, figurent des expositions, des lectures de poésie et de Jazal, des conférences ainsi que la signature de nouvelles publications.

Le coup d’envoi de ces Nuits a été donné par une exposition collective à la galerie "La safiote", en marge de laquelle une conférence a été organisée en vue de faire connaître les artistes peintres participants.

Plus d’une soixantaine de chercheurs, critiques et artistes participent à cette manifestation culturelle organisée par l’Association "bassin de Safi", la galerie la Safiote et la maison d’édition et de distribution "Diwan".

Les équipes de Safi et d’El Jadida qualifiées pour le Championnat National des Arts Equestres

Les équipes (Sorbas) de Safi et d’El Jadida représenteront la région de Doukkala-Abda au prochain Championnat national des Arts Equestres (Fantasia), à l’issue des éliminatoires régionales organisées mardi à Jamât Sheim, dans la Province de Safi.

Le programme de cette manifestation comprenait deux épreuves. La première réservée à l’encouragement du cheval et disputée par 412 chevaux et éleveurs de chevaux, sanctionnée par la distribution de 110 prix, et la seconde aux troupes de Fantasia, qui a vu les deux premières (sur cinq) au classement final qualifiées pour le Championnat national des arts équestres.

 Au terme des compétitions, des prix ont été remis aux vainqueurs en présence du wali de la région Doukkala-Abda, gouverneur de la province de Safi, M. Larbi Sebbari, et de représentants du Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche maritime et de la Fédération royale marocaine des sports équestres (FRMSE).

Dans une déclaration à la MAP, le directeur régional de l’agriculture à Safi, M. Hmida Harhouri, a indiqué que cette compétition s’inscrit dans le cadre des efforts consentis au niveau de la région pour l’encouragement de la production chevaline et le soutien apporté aux éleveurs de chevaux.

Cette compétition a été organisée par la FRMSE, le Ministère de l’agriculture, du développement rural et de la pêche maritime, et la Société royale d’encouragement du cheval.

 

Source : MAP

 

Aérodrome de Safi

L’Aérodrome de Safi (actuellement déclassé)

Construit en 1948 est situé au Sud-Est de la ville, et s’étend sur une superficie de 260Ha. Il est ouvert actuellement à l’aviation légère et fréquentée essentiellement par les Aéroclubs de Marrakech, Agadir et Casablanca, ainsi que par les touristes nationaux et étrangers. L’Aérodrome de Safi se caractérise par :
– Situation : Sud Est de Safi.
– Aéroport : Sidi Ouassel Safi.
– Classification : aviation légère.
– Affectation : civil.
– Piste : 1490m de longueur et 60m de largeur.
– Orientation de la piste : 08/26.

Salon Maison & Objet

Le Maroc décroche un prix au royaume des tendances

De notre envoyée spéciale à Paris, Fatim-Zahra TOHRY

 

· Parmi 150 pays exposants, le Maroc s’illustre avec ses small découvertes

· Le vintage et les années 50 de retour


· Aujourd’hui, plus de frontières entre le jardin et l’intérieur

Ce n’est pas uniquement dans l’habillement que l’on constate un retour marqué aux années 50. Le Salon Maison et Objet, un des plus grands shows au monde et précurseur de tendances en matière de décoration, dévoile jusqu’au 11 septembre à Paris, le nouvel art de vivre en 2007, très inspiré de l’époque Marilyn Monroe. Des lignes vintages en plastique (préférez le vert pomme) ou métal laqué font fureur. Le style 1900 tout en bois et en lasures n’a pas non plus perdu de sa superbe et sans prétention côtoie des modèles très contemporains aux couleurs flashy et matériaux tendance (latex, grillage de fils de fer…). Les formes s’arrondissent, se simplifient et deviennent malicieuses. Le mobilier rend la vie facile car encastrable ou modulable. Rien n’est épargné, tous les styles sont revisités et repensés et les créateurs exultent. Et au-delà de l’aspect décoratif, c’est toute une dimension de bien-être qui est recherchée. Cette tendance, les professionnels l’appellent la «In-out Attitude», le concept du «dedans-dehors», celle qui propose un mobilier polyvalent, abolissant ainsi les frontières de la maison, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives.
Ce salon très attendu et surtout très couru attendait, à l’heure où nous mettions sous presse, plus de 100.000 visiteurs professionnels, 3.000 journalistes pour plus de 150 pays représentés.
Et dans cet océan de créativité, le Maroc était en bonne place. Il a même, avec deux autres pays, décroché un prix au nez et à la barbe de tous les autres exposants. Et c’est Zid Zid Kids, dirigée par le Marocain Ahmed Essakalli et l’Américaine Julie Klear, qui a reçu le prix «des découvertes extra small». L’art marocain prend ainsi une nouvelle dimension, au grand bonheur de nos designers et créateurs. La Maison de l’Artisan n’a pas fait les choses à moitié. Au cœur de cette gigantesque exposition, les Marocains avaient 14 stands pour dévoiler leur savoir-faire. Parmi eux, le célèbre couturier marocain Karim Tassi, notre Azzedine Alaïa, dont les modèles marient tradition et modernité et font fureur à Paris (voir encadré).
Le style marocain a bien creusé son nid. En témoigne l’intérêt marqué de divers pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Espagne, le Japon… De très nombreux visiteurs ont marqué une pause lors de leur passage au niveau des stands marocains. Fruit d’un partenariat entre la Maison de l’Artisan et la Société Safi (organisatrice du salon), cette manifestation était l’occasion de dévoiler aux professionnels toute la richesse et la beauté du patrimoine à la fois ancestral et contemporain du Maroc. Et ce, dans les domaines de la décoration, des bijoux, de l’habillement et des produits de bien-être… Le salon de renommée était aussi le plus bel écrin de la création mode-maison outre un espace exclusif de rencontres entre fabricants, fournisseurs et prescripteurs.
«La Maison de l’Artisan apporte un appui commercial et marketing aux entreprises d’artisanat sur les marchés nationaux et internationaux à travers une démarche qui cible aussi bien le consommateur que les réseaux de distribution », indique Abdellatif Mâzouz, son directeur général. Cet établissement public en charge de la promotion de l’Artisanat au Maroc est intervenu dans la sélection rigoureuse des candidatures. Il participe aussi à hauteur de 65% des charges. Notons que le budget communication est estimé à 300.000 DH. Le budget global, lui, est évalué à 1 million de DH. «Cette stratégie répond à la vision 2015», souligne Mâzouz qui rappelle aussi qu’un budget estimé à 230 millions de DH a été consacré au secteur de l’artisanat pour 2008. Un budget qui dépasse de loin celui de 2005 évalué à environ 60 millions de DH. L’artisanat est le 3e secteur qui a bénéficié de l’aide du Millennium Challenge Corporation (www.leconomiste.com). Dans ce cadre, 111,87 millions de dollars seront réservés à la promotion de ce secteur dans la ville de Fès.



Talents à la Carte

Le Maroc a été à l’honneur avec 6 créateurs marocains. Il s’agit de Yahya Rouach, Amina Agueznay, Hicham Lahlou, Feyrouz Jalal, Soumiya Jalal Mikou et Karim Tassi. Ils étaient les vedettes de l’opération «Talents à la Carte» à Scènes d’Intérieur. Tout un travail de candidature, de sélection et de suivi a été fait pour sélectionner les meilleurs travaux. Le Royaume a été également présent au sein des différents Halls (Ethnic Chic, Arts de la table, Linge de Maison, Accessoires Maison). Maison & Objet a sélectionné 8 entreprises du secteur qui exposeront leurs produits notamment Loun Ceramique, Fata Morgana, Via Notti, Akkal, Amira Bougies, Zid Zid Kids, Nihal, Fan Wa Noor.



Made in Morocco

Le designer Hicham Lahlou signe avec la théière « Koubba », l’un des premiers objets de design «made in Morocco». Parmi ses autres nouveautés, Lahlou a présenté lors du salon Maison et Objet, DAR II, service à café et thé (prototype 3 D). Un projet qui nécessite un budget de 10 à 15.000 euros. Créant aussi de nombreux éléments de mobilier, d’art de la table, de luminaires, cet architecte d’intérieur a récemment développé une ligne complète de mobilier urbain pour la ville d’Agadir.