Archive | août 2008

La nouvelle et la poésie se rédigent souvent sur un coup de tête

Interview: Lucas Dymny, Directeur de l’Alliance franco-marocaine de Safi. Donner la possibilité à de jeunes écrivains et poètes de communiquer leurs émotions, tel est l’objectif de Lucas Dymny en organisant cet automne un concours de littérature.
 
 
Le Matin : Comment avez-vous eu l’idée d’organiser un concours de littérature pour les jeunes écoliers et les adultes de Safi et Doukala-Abda ?

Lucas Dymny :
Cette idée m’est venue lors d’un entretien avec Ibrahim Jaouhari, le délégué de l’Education Nationale à Safi. Étant donné que j’arrivais tout juste, nous nous sommes rencontrés pour faire d’abord connaissance, puis il m’a présenté les particularités des écoles et lycées safiots, ainsi que leur potentiel. L’année dernière, un concours de dictée avait été organisé et avait été bien accueilli. Nous étions d’accord pour reconduire cette bonne expérience, mais je me suis dit qu’on pouvait également l’étendre à d’autres domaines. Ayant moi-même davantage d’affinités avec la littérature qu’avec la grammaire et l’orthographe, je me suis dit qu’on pourrait, grâce à cette extension, mettre en valeur également d’autres esprits de qualité, ceux qui créent et inventent.

Qu’est ce qui a motivé le choix de ces deux genres : la nouvelle et la poésie ?

Ce choix a été très rapide. Je me suis demandé : "De quel genre d’oeuvres suis-je en mesure d’apprécier la qualité?" Il m’apparaissait évident que s’il s’agissait de réunir un nombre d’oeuvres conséquent, on ne pouvait appeler les auteurs de romans dont la lecture prendrait trop de temps. On limiterait ainsi le nombre d’oeuvres que les membres du jury pourrait prendre en compte et on ne ferait par là que des malheureux: les auteurs qu’on ne pourrait pas tous lire, et les membres du jury qui ne pourraient pas tout lire. De plus, je suis particulièrement intéressé par des oeuvres intenses, dans lesquelles le message, l’émotion et les sentiments passent immédiatement.
Ces oeuvres incitent à la réflexion et à la discussion interprétative, aiguisent l’esprit du lecteur, et ce, dans un bref laps de temps. Ce qui ne fait que renforcer l’impact.
J’aimerais donner cette possibilité à de jeunes ou moins jeunes écrivains et poètes de langue française de communiquer leurs émotions à une plus large population, sans complexe et pour le plaisir. Il n’y a pas de convention à respecter, chacun s’exprime comme il le sait, comme il le fait.

Quelles sont les conditions de participation à ce concours et quels sont les critères de choix des candidats (Entre autres, limite d’âge, niveau de scolarisation… ?

Les critères et les dates du concours ne sont pas encore définitivement arrêtés.
Il faudra d’abord que nous nous entendions avec l’éducation nationale. Je tiens à ouvrir le concours à un public le plus large possible, également à de jeunes enfants.
Les récompenses seront attribuées par tranche d’âge.
Il serait difficile de comparer la prose ou les vers d’enfants d’école primaire avec celle d’adultes, et en même temps, il serait dommage d’en négliger à cause de leur âge. Je pense proposer ce concours à tous les niveaux de scolarisation, dès le plus jeune âge.

De quelle manière ce concours contribuera-t-il à promouvoir ces genres littéraires ?

Ces genres littéraires sont souvent le résultat d’une impulsion. Tant le roman est le fruit d’un travail assidu et de longue haleine, la nouvelle et la poésie, elles, se rédigent souvent sur un coup de tête, une idée subite qu’il faut tout de suite mettre sur le papier. C’est à la portée de tout le monde.
Qu’on soit mauvais élève à l’école, vendeur de meubles, défenseur de la nature ou passionné d’économie, chacun à sa propre perception du monde et ses histoires à raconter.
C’est la richesse et la diversité des points de vue qui rendra le concours particulièrement attrayant.
Faire toucher du doigt ces genres à certaines personnes qui n’en ont pas l’habitude peut attiser leur curiosité vers toute cette littérature.
Je compte, par l’intermédiaire de l’éducation nationale, toucher un grand nombre de jeunes gens. Je ne doute pas que certains se sont déjà essayés secrètement à ces genres littéraires, par le biais de correspondances, de blogs, de textes de chanson écrits pour un groupe de musique, de journal intime… Il est également vraisemblable que d’autres n’y aient encore jamais pensé.
Peut être manque-t-il la motivation. Savoir qu’on sera lu peut être un élément déclencheur. Le fait de leur dire: "Faites-le, vous serez lus!" peut leur faire comprendre qu’ils ont eux aussi leur chance, l’occasion de s’exprimer.

 
Qu’en adviendrait-il des œuvres primées ?

Les oeuvres primées seraient bien sur éditées dans un recueil. J’espère pouvoir publier les lauréats dans un journal partenaire, de préférence avec une grande diffusion nationale, mais aussi en France. Dans l’idéal, j’aimerais proposer ces oeuvres à des étudiants des beaux arts qui illustreraient chacun une nouvelle.

Que direz-vous aux candidats potentiels pour les convaincre de postuler pour ce concours ?

Je voudrais leur dire de prendre leur chance.
Il n’y a rien à perdre, au contraire. C’est l’occasion ou jamais d’écrire et d’être lu par de nombreuses personnes. C’est une façon de sortir de l’anonymat ou bien d’y rester, mais de raconter à un grand nombre de personnes leurs histoires. On vous écoute, à vous de prendre la parole! Qui sait se qui peut se produire par la suite ? Inch’Allah !
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Intéresser les jeunes

Interrogé sur la manière de faire aimer les lettres aux jeunes, Lucas Dymny a avoué ne pas posséder de recette miracle. Il part cependant du constat que souvent, un blocage se produit avec la littérature: à l’école. On n’aime pas Balzac, par exemple, ou Victor Hugo ennuie. Beaucoup de jeunes restent sur cet a priori de la littérature et se ferment hermétiquement à tout cela. « Je pense que de les rendre "acteurs-auteurs" peut les faire sortir de leur coquilles. On ne parle pas de ce que quelqu’un a écrit il y a cent ans, mais de ce qui m’arrive à moi, ce qui me parle, ce que je ressens.
Et le mieux, c’est que cela puisse aussi être de la littérature!», suggère-t-il.
 
Propos recueillis par Kenza Alaoui
 
 

Centrale Thermique: 17 sousmissionnaires

17 soumissionnaires retenus . Montant de l’investissement: 20 milliards de DH

Les investisseurs internationaux se bousculent au portillon de l’Office national de l’électricité (ONE). Pas moins de 17 soumissionnaires ont été retenus dans le cadre de l’appel d’offres relatif à la construction de la centrale à charbon de Safi.

Pour rappel, la centrale devait être initialement construite à Souiria Lakdima, non loin au sud de Safi. Population et élus safiotes se sont mobilisés contre, arguant que le site est destiné à accueillir des investissements immobiliers et touristiques. Parmi ceux-ci, le projet des Espagnols d’Urbagolf, validé récemment par la primature. Prévue sur 300 ha pour 3,7 milliards de DH d’investissement, la nouvelle station balnéaire devrait générer environ 2.000 emplois. Deux autres programmes d’envergure, devant s’installer sur 200 ha chacun, sont encore à l’étude. Ces deux projets seront initiés par deux groupes marocain et anglais intéressés par Souiria Lakdima.
Pour le choix du site destiné à la construction de la centrale, des visites ont eu lieu dans les environs du complexe phosphatier, à l’ancien site Bir Lhar et à Jorf Lyhoudi. Ce dernier a fait l’unanimité des élus et du ministère de tutelle et a été finalement retenu pour accueillir la nouvelle centrale de l’ONE. Le nouveau site est loin de Souiria Lakdima, mais à 2 km seulement au sud de la ville de Safi, et à une trentaine de kilomètres de la station balnéaire.
Les caractéristiques géologiques du site sont appropriées pour la construction de la nouvelle centrale. Par ailleurs, le projet sera réalisé en forme de package dans le cadre d’un plan de développement global intégré au niveau de la ville de Safi et de sa région.
Il s’agit d’un ensemble de mesures destinées à créer un pôle industriel national complémentaire dans cette région, ce qui permettra à la province de se doter d’un nouveau port minier hors du périmètre urbain et de redevenir le site économique qu’elle avait toujours été.
Ce plan de développement comprendrait, entre autres, la construction d’une autoroute reliant El Jadida à Safi, ainsi qu’une rocade pour contourner les installations chimiques de l’OCP.
Une fois construite en 2012, la centrale permettra de couvrir 27% des besoins du Maroc en électricité, selon Amina Benkhadra, ministre de l’Energie et des Mines. La nouvelle centrale sera dotée d’une capacité de production de 1.320 MW. Selon les études réalisées, les travaux de construction s’étaleront sur une période de 42 mois, avec un budget de 20 milliards de DH et 150 emplois à la clé. Par ailleurs, les considérations d’ordre environnemental ne seront pas en reste. Une enveloppe de 3,5 milliards de DH, soit 18% du montant global du projet, est prévue pour limiter les effets négatifs de la centrale.


Les pré-qualifiés

 Parmi les soumissionnaires pré-qualifiés par l’Office national de l’électricité (ONE), on note la présence d’un investisseur chinois, China Guodian Corporation/China International Water & Electric Corp, du français EDF International, des japonais Mitsubishi Corporation, Mitsu & Co. Ltd et Sumitomo SpA. Les investisseurs arabes ne sont pas en reste. En effet, deux soumissionnaires émiratis ont répondu à l’appel d’offres. Il s’agit de Mubada Development Compagny et de Marubeni Corporation/Abu Dhabi National Energy Company PJSC. Des américains ont également exprimé leur intérêt pour la centrale: AES Corporation, CMS Generation CO.
D’autres nationalités sont présentes comme le portugais EDP, l’espagnol Union Fenosa Generacion SA, l’italien Sorgenia SpA ou encore le belge Suez-Tractebel SA.
Des groupements de sociétés ont aussi soumissionné à l’appel d’offres, tels Endesa Europa SL/Siemens Project Ventures GmbH, Malakoff Berhad/Xenel Industries Limited.

Hassan EL ARIF

El Jadida vibre aux rythmes «des nuits du Ramadan»

La deuxième édition «des nuits du Ramadan» d’El Jadida aura lieu du 12 septembre au 4 octobre, au sein du monument la Citerne portugaise. El Jadida célébrera Ramadan avec les musiques spirituelles et traditionnelles.

L’ancienne Mazagane accueillera pendant le mois sacré de Ramadan et dans l’espace magique qu’est la Citerne portugaise, monument classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 2004, l’événement «Les Nuits du Ramadan». Une manifestation organisée pour la deuxième édition par l’Alliance franco-marocaine d’El Jadida en partenariat avec la direction régionale de la Culture des Doukkala-Abda. Ainsi sons et rythmes de musique arabo-andalouse, hmadcha, gnaoui et malhoune animeront les soirées de la ville d’El Jadida avec six concerts qui ponctueront ce mois sacré et auront lieu essentiellement les week-ends et ce, du vendredi 12 septembre au samedi 4 octobre. «Les Nuits du Ramadan sont un rendez-vous ouvert, un moment de partage et d’échange autour de musiques spirituelles et traditionnelles. L’année dernière l’initiative des Nuits du Ramadan a remporté un grand succès, et a drainé un public nombreux estimé à quelque dix mille spectateurs», a indiqué à ALM Stéphane Aladren, responsable du service culturel de l’Alliance franco-marocaine. Les concerts sont gratuits, ouverts à tous et ont lieu en plein air dans le site magnifique des terrasses de la Citerne portugaise, un bijoux architectural qui a attiré l’attention des grands artistes internationaux à l’instar d’Orson Welles qui y tourna en 1949 quelques scènes de son fameux Othello. Ainsi figure au menu de ces nuits conviviales et musicales un concert de musique andalouse qui sera animé vendredi 12 septembre par le groupe Al Assala (El Jadida), une Formation dirigée par Abdelkébir Koumtali et parrainée par le Conservatoire Al Mawcily Académia, qui redonne à la musique arabo-andalouse ses lettres de noblesse dans la ville d’El Jadida grâce au talent et au dévouement de ses membres. Maâlem Hassan El Boukhari de Safi assurera samedi 13 septembre un répertoire puisé dans la pure tradition des hmadcha.
Dans la lignée de la Tarika Hamdouchia fondée par Sidi Ali Ben Hamdouch, le groupe perpétue les traditions musicales de cette confrérie. Il participe souvent aux émissions des chaînes nationales et dernièrement au Festival de la musique des Confréries (Safi). Le maâlem Bouchaïb Boukemli d’El Jadida sortira de son milieu fermé des «lilas» et des rituels gnaoua pour monter sur scène vendredi 19 septembre et faire face à un public plus large. Élève du moukkadem Abdelrhâni Chfakchi de Kénitra et influencé par le grand maâlem Hamida Bousso, il fonde son groupe «Ouled Houssa» en 2004. Son style de musique gnaoua reste ancré dans le pur rythme marsaoui. Le samedi 20 septembre sera le tour du maâlem Abdellah Guinea d’Essaouira. Descendant d’une brillante lignée de maâlems, Abdellah, dès l’âge de 12 ans, accompagnait son père, Boubker, dans les lilas où il révélait des dons prodigieux. A 16 ans il est sacré maâlem, il s’est toujours voué corps et âme à la musique gnaoua. Les amoureux du melhoune auront quant à eux rendez-vous vendredi 3 octobre avec les «Hdarate» d’Essaouira.
Fortement imprégné de spiritualité la musique des «Hdarate» est une incantation dont l’instrument principal est le bendir. Le fait de répéter le dikr (incantation) crée la hadra (présence), un sentiment d’élévation, d’amour et de paix intérieure… «Les Nuits du Ramadan» se clôtureront samedi 4 octobre avec Le groupe Hamed Ben Rkia d’Azemmour, formation dirigée par Abdelmajid Rahimi qui perpétue la tradition du malhoune dans la ville d’Azemmour et aussi dans tout le Royaume en participant à de grands festivals.
Selon Stéphane Aladren, cet événement devrait s’étendre durant les éditions à venir à toutes les régions des Doukkala-Abda et devenir ainsi un festival itinérant.

Moussem Moulay Abdellah Amghar 2008, entre le culturel, le religieux et l’artistique

Il est toujours temps de parler du Moussem de Moulay Abdellah, organisé cette année en mois de Juillet (du 18 au 25) au lieu du mois d’Aout, une date très controversée de la part de plusieurs tranches de la population, d’abord parce que la ville d’El Jadida est plus visité en mois d’Aout, ensuite et cela est un point technique, le Moussem de Moulay Abdellah cette année se tient juste après celui de Chaouia ce qui lui a coûté la non participation de quelques centaines de cavaliers, habitués de Moulay Abdellah et originaire de cette région du Maroc.

La touche religieuse et sociale de Moulay Abdellah

Le don Royal aux chorfas Amghariens constitue une preuve de l’attention Royale à cet événement et à toute cette région, la visite du Chambelan de SM le Roi Mohamed 6 que Dieu le glorifie, Mr Brahim Frej accompagné du Gouverneur de la Province d’El Jadida Mr El Yazid Zelou, a été aussi l’occasion de distribuer des paires de lunettes aux malvoyants, des aides aux orphelins et aux personnes atteintes par l’insuffisance rénale et du diabète.

Cette année encore, les organisateurs du Moussem ont tenu à marquer les 8 jours que dure l’événement, par une présence imposante du volet religieux à travers des expositions de livres à caractère religieux présentées aux visiteurs du Moussem par le ministère des Habous et des Affaire Islamiques. Des cours et fatwas ont aussi été dispensés aux femmes et aux MRE avant chaque prière d’Al Asr, consolidés par des tables rondes et conférences autours de thèmes divers.

Le concours "Moulay Abdellah" de psalmodie du Coran a vu la participation de dizaines de jeunes, sous la tutelle des conseils des Oulamas d’El Jadida, Casablanca et Rabat, des prix d’une valeur de 9.300 Dhs ont été distribués aux jeunes méritants à la fin de ce concours, une somme qui représente juste 3% de la somme des prix du Moussem qui a atteint les 357.400 Dhs selon des sources officielles, ce qui nous pousse à poser plusieurs points d’interrogation sur l’importance de cette compétition religieuse par rapport à la fantasia qui a raflé tout le reste.

L’artistique en force

Le "Congé du fellah" comme aiment le dire certains habitants de la région en désignant le Moussem de Moulay Abdellah, est l’occasion (chaque année) de rencontrer les plus grands noms de l’art populaire marocain. Cette année c’était le tour de Stati, Daoudia, Youssef Jdidi, Tagada, Omar Jdidi, Ouled Mbarek Khribgi, Khadija Margoum, Kamal Jdidi, Najat Itab, Abidat Rma, Mesnaoua, Tiqar, Lahnaouate, Khiari, Boussati… Tous, ont réussi à charmer des centaines de milliers de spectateurs durant 4 nuits très chaudes, en témoigne le chiffre de 250.000 personnes présentes lors de la soirée de clôture, une soirée ou les rythmes endiablés du violon de Stati se sont mélangés aux grognements des feux d’artifices envoyés en l’air en la circonstance.

Fantasia et Fauconnerie

Communément connu sous le signe de la "Tbourida", cette attraction représente l’activité clé du Moussem de Moulay Abdellah Amghar, les "sarbas" se relayaient sur la piste "Mehrek" du Moussem quotidiennement, mariés à des démonstrations de fauconnerie par les Chorfas Lekoussem, fidèles détenteurs de cette tradition séculaire et habitués du Moussem depuis plusieurs d’années.

Le nombre de chevaux présents au Moussem a atteint les 1073, des chevaux venus de la région de Doukkala, Dakhla, Taounate et Safi. Ce chiffre représente une nette régression si l’on le compare aux 1350 chevaux présents en 2007 et 1500 en 2006; Une diminution due, selon les responsables, à la présence des cavaliers d’autres régions de Chaouia et Marrakech sur d’autres festivals à travers le Royaume. Le nombre reste toutefois très important, pourvu qu’on songe à leur réserver, ne serait-ce qu’un seul vétérinaire durant les prochaines éditions.

Des prix dépassant les 350.000 Dhs ont été distribués aux participants de fantasia et de fauconnerie, le nombre de prix a été de 77 prix, répartis sur plusieurs catégories, plusieurs voix se sont élevées pour pousser les organisateurs à diminuer ce nombre afin d’avoir des prix, de nombre inférieur qui donnerait plus de qualité et de signification.

Le plus grand Camping du Maroc

Dans la mémoire de milliers de marocains, l’été conjugué à Moulay Abdellah signifie la tente, le ciel et la mer; Avec le temps, le campement a été réduit à la durée du Moussem pour des raisons sécuritaires, ce qui a conduit à avoir une nouvelle forme d’attraction à Moulay Abdellah, des tentes de part et d’autre du Moussem ont atteint le nombre de 21.700 dont 700 caïdales, un chiffre qui témoigne de l’importance de cette concentration multicolore, où les estivants ont atteint les 360.000 personnes, côtoyant en toute harmonie, les ramasseurs des algues du côté de Lamrissa de Moulay Abdellah.

L’on déplore au passage, la qualité désastreuse de quelques tentes (dont l’hygiène reste inexistante) qu’on a remarqué durant notre passage au Moussem, non seulement ces tentes dérobent la beauté des campements, mais posent un souci de sécurité supplémentaire aux agents chargés du maintien de l’odre.

Une organisation exemplaire

L’organisation artistique et publicitaire de l’événement a été confiée cette année à une  agence, qui s’est occupée de la mise en place des affichages pub, du booking des artistes participants ainsi que de la grande scène et sa sonorisation. , afin de répondre à toutes les questions relatives à l’événement. Un local a été mis à la disposition des journalistes par le comité d’organisation du Moussem, qui s’est aussi chargé de leur transport entre la localité de Moulay Abdellah et El Jadida pour leur plus grand confort.

Le volet sécuritaire a été aussi revu en qualité, le Moussem a été sécurisé par plus de 600 officiers et agents, composé des corps de la Gendarmerie Royale, Forces Auxiliaires et Autorité locale compétente. Il a été aussi divisé en 6 secteurs semi-autonomes afin de mieux cerner le flux imposant des visiteurs se comptant par dizaines de milliers et des 25.000 véhicules ayant circulé durant toute une semaine.

Une attention particulière a été réservée aux irrégularités aux niveaux des produits alimentaires, exposés à la vente au sein du Moussem, ce fléau continue à exister malgré les efforts déployés par la commission de contrôle, chargée de veiller à la qualité de ces produits; Règle à respecter lors de grands événement de ce genre: il faut être méfiant aux produits qu’on achète, vérifier la validité et ne pas hésiter à refuser une marchandise douteuse; Cette commission a néanmoins réussi à détruire des centaines de kilos de viandes d’origine douteuse, de soupes, glaces, boissons… etc. Les visiteurs du Moussem ont aussi bénéficié de 1442 contrôles sanitaires, 1432 soins dispensés sur place, l’équipe sanitaire composée de 5 médecins, 11 infirmiers et 6 techniciens, a aussi reçu 247 cas critiques dont 62 ont été envoyés à l’hôpital Med V d’El Jadida grâce aux 6 ambulances déployées durant la semaine du Moussem.

Un Moussem pas comme les autres

Le Moussem 2008 a été en somme une réussite sur le plan organisationnel et culturel, quelques remarques qui surgissent chaque année peinent à trouver solution. A titre d’exemple citons : l’absence de gare routière capable d’accueillir le flux importants des autocars durant le Moussem et la saison estivale en général, ou l’insuffisance des points d’eau qui ne répondent pas au nombre imposant d’estivants, ne cessant d’augmenter au fil des années.

Cette année, on a remarqué un certain professionnalisme dans la gestion et l’organisation grâce à plusieurs intervenants (privés, autorité et société civile), le Moussem garde ainsi sa renommée internationale citée dans les guides et sites internet spécialisés. Il garde ainsi la tradition d’élevage du cheval arabe et barbe et de la fauconnerie au Maroc.

"Notre Moussem reste une pierre angulaire du tourisme interne dans la région de Doukkala en général, et de la ville d’El Jadida en particulier" a déclaré l’un des participants, "le Moussem organisé habituellement en fin de période de moisson, représente non seulement la fantasia et les soirées artistiques, mais aussi l’histoire d’une région (Doukkala) et d’une tradition de culture et de résistance en la personne de Moulay Abdellah Amghar et de sa famille de moujahidines" a-t-il conclué.

A l’année prochaine.

Amélioration de l’assainissement liquide

Impliquée activement dans la marche du progrès et de la modernité entreprise par le Maroc sous le règne rayonnant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la province de Safi, pour consolider sa place dans cette dynamique de développement, lance à l’occasion de la fête du Trône plusieurs projets structurants.
Les équipements de base, la jeunesse et sports, la santé et les routes sont les principaux secteurs concernés. Autant de projets donc lancés dans le cadre du programme des festivités de la fête du Trône qui commémore cette année le 9e anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi au Trône de ses glorieux ancêtres. Dans cette optique, le wali de la région, Larbi Sabbari Hassani, a lancé à Safi les travaux d’assainissement liquide dans plusieurs quartiers périphériques à savoir dans ceux de  Doukkala I et II, Lamghaouire, Dabra, Elhachmi et Hammou. Ce projet porte en particulier sur la pose de près de 5.500 mètres linéaires de conduites de diamètre 200, 300 et 400 avec la pose aussi de quelques 240 avaloirs. L’impact social de ce projet que la RADEES (Régie intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de Safi) aura à réaliser moyennant un coût de 5,7 millions de dirhams réside dans la mise en place des équipements de base dont devra bénéficier une population de près de 4.500 personnes.

Le financement de cette opération s’inscrit dans le cadre d’un partenariat tripartite impliquant l’INDH, la RADEES et les bénéficiaires dans une approche participative respectivement fixée à 21, 32 et 47 % du projet. Dans le domaine des routes, nombreuses sont les pistes d’accès qui vont être bientôt réalisées dans différentes localités et pour ne citer que les douars Lahnichate (cercle Gzoula), Ouled Msahal (commune rurale Beddouza), Zidania (commune rurale Hrara) ou encore la piste reliant la RP 2307 à douar Zouana (commune rurale Khat Azakane). D’une longueur totale de 15,5 kilomètres, les pistes en cours de réalisation susciteront du conseil provincial la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 2,2 millions de dirhams. D’autres projets de routes et pistes d’accès prévues d’être construites dans le cadre du programme du Conseil régional ont été programmés.

D’une longueur totale de 36 kilomètres, ces pistes et routes permettront, une fois réalisées, d’assurer le désenclavement et le développement socio économique de plusieurs douars et localités dans les communes rurales notamment de Laâmamra, Lakhoualka, Lamrasla, Sidi Tiji, Hrara et Khat Azakane. Le coût global desdits travaux est évalué à quelque 4,3 millions de dirhams. Parmi les projets structurants ayant vu le jour dans les villes, entre autres, de Chémaia et Youssoufia, on retiendra ceux qui sont afférents à l’aménagement de la voirie. Le projet lancé dans la ville de Chémaia porte sur un linéaire de 1550 mètres comprenant des travaux de terrassement, la construction de corps de chaussée, le revêtement superficiel bicouche, les travaux de dallage avec fourniture et pose de bordures de trottoirs, ainsi que des buses et avaloirs pour le drainage des eaux pluviales. Ce sera la direction générale des collectivités locales qui prendra en charge le financement de ce projet dont la réalisation s’inscrit dans le cadre du programme pluriannuel de mise à niveau urbaine de la ville de Chémaia.

L’estimation de cette opération a été évaluée à près de 7,3 millions de dirhams. Le même projet étant lancé dans la ville de Youssoufia, sauf que celui-ci porte sur un linéaire de 3 500 mètres pour un montant de 36,2 millions de dirhams. Il paraît, cependant, nécessaire de souligner également la participation combien active de l’INDH qui, pour contribuer à cette marche de développement lance à l’occasion de nombreux projets visant la lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain. A Safi, il a été procédé au lancement des travaux concernant la création d’un espace sportif, ainsi que la construction d’une maison des jeunes au quartier Amouni. L’objectif de ces 2 projets se vise respectivement de meubler le vide constaté au niveau de l’animation sportive et d’assurer l’accompagnement social du programme de restructuration du quartier.

Le coût cumulé desdits projets est estimé à quelque 2,13 millions de dirhams dont une participation globale de 1,58 millions de dirhams de l’INDH. Ce même programme de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain touche aussi la ville de Youssoufia où l’INDH participe de la manière la plus effective au financement partiel de 3 projets dont la création d’un centre de Santé, un centre social et la création d’un centre d’hémodialyse. La contribution si notoire de l’INDH à ces projets dont la réalisation est évaluée à 3,04 millions de dirhams se chiffre à pas moins de 1,73 millions de dirhams, soit près de 57 % de l’estimation globale.

Centre médical

Plusieurs autres projets de développement ont été lancés vendredi à Safi dont la pose de la première pierre pour la construction de deux projets de logement "Ouadi Fakharin" sur la route de Dar Si Aissa qui comprendront des villas et des locaux commerciaux. Il a également été procédé à la pose de la première pierre pour la construction du projet "lotissement El Maya" consistant en 1.800 appartements entourés d’un espace forestier, de terrains sportifs, de services sociaux, outre la réhabilitation des quartiers avoisinants pour un coût global estimé à 700 millions de DH. Il a aussi été procédé à l’inauguration d’un centre médical dédié aux diabétiques du quartier de "Biyada".
Ce projet a nécessité une enveloppe de 1 million de DH financé par l’INDH et le ministère de la Santé. Cette infrastructure, qui profite à 14.000 diabétiques, propose notamment d’assurer le suivi et le contrôle sanitaires des diabétiques et de leur fournir les traitements nécessaires.

Par Salah Zentar

2540 logements à faible coût entre 2008 et 2011.

Pour les couches sociales défavorisées, le holding d’aménagement Al Omrane a lancé la construction de 2540 logements à faible coût entre 2008 et 2011.
Le holding d’aménagement Al Omrane Marrakech a mis en place un programme de construction de 2540 logements à faible coût à Safi (ne dépassant pas 140.000 dirhams) entre 2008 et 2011. Ce programme, qui porte sur la réalisation de 240 unités d’habitat en 2008, 500 en 2009, 800 en 2010 et mille en 2011, s’adresse aux couches sociales défavorisées dont le revenu n’excède pas 1,5 fois le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), a indiqué le directeur du groupe, El Khatib Lahbil, lors d’une rencontre organisée mardi à Safi pour présenter ce produit à faible coût. Le programme de 2008 qui sera lancé en juin prochain, comprend deux projets d’habitat à Safi «El Bahia» et «El Hidaya» et un autre à El Youssoufia «Bir Inzarane».

Le projet «El Hidaya», qui a coûté 18,76 MDH, s’étend sur une superficie de 22.000 m2 consacrés à la construction de 134 appartements et d’annexes relevant de l’Union des copropriétaires (Syndics). Le projet «El Bahia» a coûté 19 MDH et s’étend sur une superficie de 2583 m2 consacrés à la construction de 140 appartements et 4 annexes de l’Union des copropriétaires alors que le projet «Bir Inzarane» a nécessité une enveloppe budgétaire estimée à 6,16 MDH et s’étend sur une superficie de 1680 m2.

Ce programme d’habitat est destiné aux habitants des logements menaçant ruine et des bidonvilles, aux agents de la sûreté nationale, petits fonctionnaires, salariés du secteur privé et artisans, a précisé M. Lahbil, ajoutant que le programme sera réalisé soit par le holding Al Omrane ou en partenariat avec le secteur privé. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale pour présenter le nouveau produit d’habitats à faible coût, a été marquée par des interventions du directeur de l’Agence urbaine de Safi, de l’inspecteur régional de l’habitat, et du secrétaire général de la province de Safi. Ces interventions ont fait état des efforts déployés par l’Etat pour faciliter l’accès à ce produit, notamment l’exonération d’impôts, le financement des études techniques et des frais des bureaux d’expertise au profit du programme dans le milieu rural.

Les intervenants ont indiqué que la valeur ajoutée du produit consiste à renforcer l’approche Royale du développement humain pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, diversifier l’offre de l’habitat et rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande.

Par : MAP