archive | Safi échange culturel RSS pour cette section

Boulogne-sur-Mer veut prendre un nouveau départ dans ses projets de coopération internationale

Maroc, du 18 au 23 juillet.- C’est la chef de cabinet de Frédéric Cuvillier, Sophie Duval, qui a représenté le maire à Safi.

Dans cette ville qui possède l’un des ports les plus importants du pays, onze jeunes Boulonnais participaient cet été à un projet de coopération, puisqu’ils ont remis en état six classes d’une école de la ville. Là aussi, les attentes sont fortes de la part des Marocains. Des pistes pour des projets de coopération ont été évoquées dans le domaine sportif (on parle d’une rencontre USBCO-Safi), maritime (l’institut technologique des pêches maritimes a exprimé son souhait de collaborer avec le lycée professionnel maritime du Portel) et également universitaire, qui pourrait concerner les étudiants ainsi que les enseignants-chercheurs.

lavoixdunord.fr

12 Boulonnais participent à l’opération « Bouge de là »

C’est l’histoire de douze jeunes. Repérés pour la plupart traînant dans les rues, n’ayant quasiment jamais quitté leur quartier boulonnais, prêts, sûrement, à vivre une expérience unique dans leur vie.

C’est grâce à l’obstination des services municipaux pour la vie des quartiers et du DSU qu’un projet a vu le jour il y a trois ans : l’opération "Bouge de là". Il s’agissait de permettre à des jeunes qui ne fréquentaient pas les structures de la mairie de bouger, mais aussi de valoriser et fédérer des jeunes adolescents autour d’un projet de vacances, afin d’y travailler des savoirs et savoir-faire réutilisables dans d’autres situations de vie.
La première année, ces jeunes sont allés à Auxi-le-Château. Ensuite, "Bouge de là" est devenu "Ar’bouge de là" et ils sont partis à Zweibrücken, pour honorer le jumelage de Boulogne avec cette ville.
Un groupe s’est réellement formé à ce moment. Cette année, le projet prend de l’ampleur et c’est à Safi, commune située entre Marrakech et Casablanca, que les douze jeunes du groupe sont partis depuis le 18 juillet. Ils reviennent le 30 juillet. Mais pas n’importe comment.
lasemainedansleboulonnais.f
On peut travailler gratuitement
Le concept repose sur un échange de bons procédés : les jeunes Boulonnais seront les ambassadeurs de Boulogne à Safi, et leur séjour sera en majorité financé par l’Etat et la municipalité.
Une convention purement administrative avait été signée entre les deux villes mais aucun échange et aucune visite autre qu’institutionnelle n’avait encore eu lieu.
À Safi, l’activité associative autour de la maison de quartier est on ne peut plus active.
Les jeunes ambassadeurs auront pour mission d’observer comment ça se passe, d’aider à la Maison de quartier, de rencontrer des associations sur place et de s’approprier la façon d’organiser les activités et actions dans les quartiers de la ville marocaine.
À leur retour, les ambassadeurs devront rendre compte et aider les services dans les quartiers boulonnais à dynamiser les actions à partir de ce qu’ils auront vu là-bas.
Le but étant également de faire vivre la convention et de perpétrer les échanges grâce aux contacts établis.
Et pour que l’apprentissage soit complet, les jeunes ont dû faire des recherches avant de partir, effectuer quelques démarches administratives aussi.
Tout cela pour les apprendre à s’organiser.
Les adolescents, sous le regard pas très rassuré de leurs parents, se sont réunis pour discuter une dernière fois de l’opération, à la veille du départ, autour des accompagnateurs Rachid, Amid et Donya.
Nous les retrouverons à leur retour, pour mesurer l’impact d’une telle expérience

Des diplomates étrangers exaltent les efforts déployés pour le développement de la ville de Safi

Plusieurs diplomates étrangers ayant effectué le déplacement à Safi pour s’enquérir sur le terrain des projets de développement dans ce chef-lieu de la région de Doukkala-Abda, ont loué les efforts consentis, à différents niveaux, pour améliorer la vie quotidienne des safios et favoriser un développement durable.

Ainsi, le doyen de la délégation, l’ambassadeur centrafricain, Nimaga Ismael a souligné que le séjour des diplomates était "extrêmement positif". "J’avais eu l’occasion de visiter cette ville en 2002 et j’y reviens désorienté et sans repère tant qu’elle a connue une extension et une évolution très rapide".

"Ce qui est extraordinaire c’est qu’on sent dans la voix et dans les gestes des personnes qui nous ont présentés différents projets d’envergure, un ferveur et une volonté de faire quelque chose pour réussir le développement de leur ville, de leur province et de leur région", a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : "tous les ambassadeurs sont très satisfaits de cette visite et chacun se dit que Dieu nous donne l’occasion pour revenir voir cette ville dans sa plus belle robe".

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Samuel Kaplan, qui participe, ainsi que ses homologues français et néerlandais, pour la première fois à ces visites, initiées par les responsables de la revue "Diplomatica", a souligné que son séjour à Safi lui a offert l’occasion de rencontrer et discuter avec d’autres ambassadeurs, venus nombreux cette fois-ci à Safi.

"C’était un plaisir de visiter cette grande ville", a-t-il déclaré à la MAP, rappelant que la coopération, au niveau de Safi, concerne deux importants secteurs à savoir la pêche et l’éducation.

De son côté, l’ambassadeur de France à Rabat, M. Bruno Joubert s’est dit "frappé" par le dynamisme en matière de développement dans la région de Doukkala-Abda et en particulier à Safi.

"Mon impression est que le Maroc prend son destin en main et va de l’avant de lui-même", a-t-il dit, soulignant que cette visite "nous a été d’une grande utilité".

"C’est formidable de prendre en main son développement et aller de l’avant", a-t-il fait observer.

Pour l’ambassadeur des Pays Bas au Maroc, M. Jos van Aggelena, cette visite offert l’occasion pour constater de visu le développement qu’a connue cette région notamment au niveau de la ville de Safi.

"On a constaté un dynamisme à tous les niveaux et une volonté de relever les défis que pose le développement durable", a-t-il relevé, soulignant que "la région recèle nombreuses opportunités dans plusieurs domaines".

Faisant allusion à l’état de dégradation du château de la mer de Safi, l’ambassadeur a, à cette occasion, exprimé la disposition de son pays à fournir son expertise notamment dans le domaine de restauration des monuments.

Par ailleurs, la délégation des ambassadeurs a achevé son séjour à Safi, dimanche en fin d’après-midi, après avoir visité une série de projets à caractère socio-économique et des sites historiques notamment le village des pêcheurs à Souiria Lqdima, la société agricole Safiland, la cathédrale portugaise, le château de mer et la colline des potiers dans l’ancienne médina.

La délégation est composée des ambassadeurs d’Azerbaïdjan, de Malaisie, du Bénin, de Centrafrique, de Côte d’Ivoire, de la Croatie, d’Egypte, des Etats-Unis, de France, de Hongrie, d’Italie, de Libye, de Malte, des Pays Bas, du Pérou, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, du Soudan, de Thaïlande, de l’Ukraine, de l’Union Européenne, ainsi que de chargés d’affaires et de plusieurs autres diplomates.

Placée sous l’intitulé "The world comes toŒSafi", cette visite de deux jours est organisée par le Magazine "Diplomtica".

MAP

Le fado portugais à l’honneur à Safi

Cité portugaise au XVIe siècle, la ville de Safi invitait samedi dernier la chanteuse portugaise de fado Katia Guerreiro. L’enceinte de Dar Sultan, abritant le musée de la céramique, accueillait samedi soir un événement tout à fait inhabituel. L’étoile montante du fado, Katia Guerreiro, y donnait un concert, en présence de nombreuses personnalités marocaines et étrangères. Safi est une des villes marquées par l’empreinte portugaise des siècles passés, dans son histoire et sa culture.
Alors quoi de mieux que le fado, art musical populaire et souvent porte-drapeau du pays, pour célébrer l’amitié entre le Maroc et le Portugal ? Organisé par l’ambassadeur portugais du Maroc Jaoa Rosa La, en collaboration avec la wilaya de la région de Doukkala-Abda et la revue «Diplomatica», le concert était l’occasion de célébrer l’amitié exemplaire maroco-portugaise. «Nous étions animés du désir d’allier tradition et histoire, patrimoine et musique et donc de mettre en valeur ce riche passé commun si important dans l’histoire de nos deux pays.
Pour concrétiser cette rencontre entre le Fado et l’héritage portugais du Maroc, la voix de Katia Guerreiro s’est très vite imposée comme le choix parfait.», a déclaré, à la MAP, l’ambassadeur portugais. Une délégation de trente diplomates étrangers, le ministre d’Etat, Mohamed El Yazghi et le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, étaient présents. Issu des bas-fonds de la société portugaise au XIXe siècle, le fado a connu un passé tumultueux. L’époque est aussi trouble que créative pour le pays, devant faire face à un contexte économique difficile, l’émergence de nouvelles cultures (notamment l’influence du Brésil) et la contestation politique. Le fado inonde alors tous les cafés et tavernes populaires. «Silencio, que se vai cantar o fado!» («Silence, on va chanter le fado!») donnait l’injonction d’arrêter le tintement des verres, signifiant le début du concert. En solo ou à plusieurs, le fado a pour principal instrument la guitare portugaise. Elle se joue à cordes pincées.
Sorte de musique sacrée des miséreux et exclus, le fado est un chant profond, intérieur et criard. Son chant ressemble à une complainte, le plus souvent mélancolique. Les thèmes de prédilection sont la passion, la nostalgie ou l’exil. Quasiment disparu sous l’ère fasciste, le courant reparaît ensuite sous des aspects plus folkloriques, un châle ou un costume noir. Des voix féminines et masculines l’ont rendu célèbre, d’Amalia Rodrigues à Alfredo Marceneiro. A cette époque il s’embourgeoise, son chant gagnant tous les cafés de Lisbonne. Et franchit les frontières. Plus tard, le fado connaît une nouvelle phase de déclin.
Aujourd’hui cette agitation semble terminée, notamment grâce au tourisme.
La chanteuse Katia Guerreiro se revendique de ce lourd héritage. A 34 ans, elle est très appréciée du public et de ses prédécesseurs. Elle trace son sillage directement dans les pas d’Amalia Rodrigues, dont la voix semble lui avoir été léguée.
Samedi soir, elle a remporté l’adhésion du public de Safi et d’ailleurs. Vêtue de la tenue modeste des fadistes et accompagnée de deux guitaristes, elle avait choisi de mélanger à son répertoire des chansons de célèbres précurseurs, anciens et modernes. Comme dans la tradition, elle effectuait une danse au son des guitares. Donnant son quatrième concert dans le pays, elle a confié son honneur d’avoir été choisie pour représenter le lien maroco-portugais. «J’aime ce pays, je suis heureuse de pouvoir y chanter. J’ai chanté de toutes mes forces et de tout mon cur pour l’amitié entre nos deux pays et pour ce merveilleux public qui représente différentes nations.», a-t-elle encore déclaré à la MAP. Le public ne s’y est pas trompé et a salué sa prestation par une longue ovation.
Safi, cité portugaise
Le concert se tenait dans la Kechla, ancienne forteresse portugaise du XVIe siècle, bâtie au sommet de l’ancienne médina. Le bâtiment abrite aujourd’hui le musée de la céramique, grande spécialité de la ville.
Comme d’autres villes de la côte marocaine, Safi fut envahie par les troupes portugaises au début du XVIe siècle en 1541. Mais grâce à son port, elle était la capitale de l’empire colonial. Celui-ci s’étendait jusqu’à Marrakech. Elle a gardé les stigmates de cette occupation, surtout dans sa vieille médina. En son cur, la chapelle portugaise est le vestige restant de la cathédrale de Safi, construite en 1519. Quant au château de mer, il était une autre forteresse, à la fois destinée à la défense de l’ancien port et résidence du Gouverneur.

Une ambulance offerte et remise en état par l’association anichoise ADALA …

a été officiellement remise à Jean-Jacques Candelier, président de la Mission locale du Douaisis. Quelques jours plus tard, elle traversait la Méditerranée pour rejoindre le Maroc et être cédée au centre de santé d’Ayir.

Véronique Luneville, directrice pédagogique à la Mission locale, revient sur les origines du projet : « Depuis 2006, le CAPEP de Somain et la Mission locale initient des projets de solidarité internationale et de développement durable avec l’Association de communication pour le développement et la solidarité située à Ayir, dans la province de Safi, au Maroc. Ces actions ont été menées successivement par trois groupes de quinze jeunes en formation "horizons", financée par le conseil régional. » Des jeunes suivis par la Mission locale qui se passent le relais pour identifier les besoins existants sur place et contribuer à leur satisfaction.

D’année en année, ils interviennent ainsi dans les domaines de la santé, la mobilité, l’aide à la scolarisation et des échanges interculturels et intergénérationnels. En 2008, l’Association de communication pour le développement et la solidarité a fait émerger le besoin, pour la commune d’Ayir, d’être équipée d’une ambulance de première urgence.

Un cadeau bien utile pour Ayir

Véronique Luneville poursuit : « Ayir compte environ 24 000 habitants. L’hôpital le plus proche se situe à Safi, soit à 60 km environ. La commune dispose d’une ambulance équipée mais elle est utilisée quotidiennement pour emmener les malades nécessitant des soins spécifiques dans les hôpitaux de Casablanca et de Rabat. » C’est tout un réseau qui s’est mis en place pour répondre à cette demande. Ce véhicule servira donc à transporter des malades, des accidentés mais aussi des femmes sur le point d’accoucher, en vue de diminuer le taux important de mortalité infantile et prénatale.

Dès le 28 mai prochain, les jeunes mobilisés autour de ce projet se rendront sur place. En plus d’un important travail de sensibilisation autour du handicap, ils évalueront les premières retombées de ce don. Ils pourront ensuite profiter pleinement de la satisfaction d’avoir mené à bien leurs projets personnel et professionnel en plus du projet collectif. Les projets de solidarité internationale bénéficient du soutien financier du conseil régional, du conseil général mais aussi des actions d’autofinancement mises en place par les jeunes.

 

lavoixdunord.fr

 

Une semaine au rythme du Maroc – Ploemeur

Ils sont arrivés lundi et repartiront mardi. Neuf musiciens du conservatoire de Safi sont accueillis par El-Kantara.

Depuis mardi matin, Ploemeur vit aux rythmes des mélodies ensoleillées, des voix croisées, (berbère, arabo-andalouse, Moyen-Orient) de ce pays. Cette première journée a conduit les musiciens accompagnés de leur famille ploemeuroises au conservatoire régionale de musique bretonne, Amzer-Nevez et dans les salons de la mairie.

Métissage de culture

En accueillant ses hôtes, le maire Loïc Le Meur a rappelé la force des liens qui unissent les pays de la Méditerranée à Ploemeur grâce à El-Kantara, cette association multiculturelle qui tisse de l’amitié entre gens d’ici et gens du Maroc, d’Égypte, de Turquie, d’Algérie, d’Espagne, d’Argentine et d’Italie depuis plus de vingt ans.

Ce métissage de cultures porté par des militants associatifs a fait dire à Josik Allot, l’adjoint à la culture, que la musique était là porteuse de lien social. En écho, Ahmed Ghaïbi, le coordinateur du groupe et membre du club de football de Safi, s’est dit touché d’être dans ce salon du mariage, ô combien symbolique de cette union Bretagne-Maroc. « C’est un mariage entre deux associations, deux villes, deux musiques : les voix croisées de Safi et celle de votre Bretagne. »

L’art mélodique de Safi

Safi (350 000 habitants) est une ville d’art. Le conservatoire de musique de Safi forme annuellement entre 150 et 200 élèves en solfège, guitare, luth, violon, musique andalouse. La ville de Safi, au Maroc, est célèbre pour ses voix dites croisées. Elles ont participé à enrichir l’art du chant national et international

Sept adolescents du Blanc Riez ont participé à un chantier a SAFI

 

 Le groupe à Safi, devant un plat à tajine géant.
Le groupe , devant un le plus grand tajine du monde.

 

Pour la deuxième année consécutive, un groupe d’adolescents du centre du Blanc Riez a participé à un chantier international, au Maroc, avec le service civil international de Lille.

Les conseils général et régional, la caisse d’allocations familiales et la municipalité ont aidé au financement de ce voyage. Sept adolescents sont ainsi allés au Maroc accompagnés de deux animateurs. Le groupe a passé dix jours à Safi et trois à Marrakech.

«  Une volonté de passer des vacances utiles anime les jeunes, soulignent les encadrants. Le chantier est basé sur le volontariat, donc avec des jeunes très motivés. Les participants donnent leur temps et leur énergie pour un projet. » Quant à la structure d’accueil, elle leur a offert un terrain d’apprentissage grandeur nature. Rencontres culturelles, aménagement paysager étaient les activités principales de ce séjour. Dans une ambiance joyeuse et amicale, les jeunes ont défriché et planté des arbustes et des plantes couvre sol avec les Marocains le matin. Quant aux après-midi, ils ont été consacré aux visites. Ils ont parcouru la médina et découvert des choses très intéressantes. Ils ont bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de la population. • >

Doukkala-Abda organise une fantasia en France

 

· Un projet initié avec la région Nord-Pas-De-Calais

· Des échanges aussi pour la céramique et la bibliothèque régionale

Des cavaliers et des chevaux sous les couleurs des tribus de Safi et d’El Jadida en démonstration de fantasia en France. Les préparatifs sont lancés pour ce spectacle qui sera assurément unique en son genre sur le continent européen. Préparer cet événement est l’une des principales missions des membres d’une commission culturelle de la région française Nord-Pas-De-Calais qui ont visité Safi et El Jadida fin juillet. La fantasia est envisagée dans le cadre d’une grande création artistique lors de l’édition Capitale régionale de la culture à Béthune, en 2011, dit Donato Giuliani, de la direction de la culture Europe et international au sein du conseil régional Nord-Pas-de-Calais.
Ce projet commun avec la région Doukkala-Abda fera dès le mois de septembre l’objet d’un travail de construction tant logistique que culturelle, est-il précisé. Côté Nord-Pas-de-Calais, l’organisation sera confiée à quelques noms de la mise en scène, experts des manifestations de grande envergure, et ayant fait leurs armes dans différentes scènes et villes du monde. Du côté de Doukkala-Abda, «nous solliciterons un réalisateur qui serait le complément idéal du scénographe français», est-il indiqué. «La fantasia est ainsi pensée en grand spectacle vraiment nouveau et sera filmée en tant que documentaire pour garder une belle trace de l’aventure», dit Giuliani.
Il est à rappeler que les régions de Doukkala-Abda et du Nord-Pas-de-Calais ont signé, en juin 2008, un volet additionnel «Culture» à l’accord général signé auparavant. Les deux partenaires se sont à plusieurs reprises rencontrés pour une coopération plus concrète entre les acteurs des deux régions.
La volonté des deux institutions territoriales est de développer des partenariats durables. Il ne s’agit pas de définir un énième jumelage, ponctué uniquement par quelques projets, même de grande qualité. Et le dialogue interculturel est un des enjeux, pour ne pas dire un préalable, dit Giuliani. Aussi, après avoir suscité des amitiés artistiques fortes entre acteurs culturels du monde de la danse, du théâtre, de la musique, et organisé des résidences, les deux régions veulent démarrer des échanges entre grandes institutions culturelles.
Les liens sont suffisamment structurés pour que l’accord puisse être développé dans toutes ses composantes. Ainsi, le Studio national français du Fresnoy d’arts contemporains à Tourcoing, dont la réputation internationale est à la mesure des carrières très importantes que mènent les artistes formés en son sein, pourrait accueillir régulièrement des artistes de la région de Doukkala-Abda. Nord-Pas-de-Calais est liée par plusieurs accords culturels avec de nombreuses régions d’Europe et du monde, à commencer par les communautés belges. C’est donc un vaste territoire d’expression et d’expérimentation qui s’ouvre aux étudiants marocains, lorsque, bien sûr, leur talent leur permet d’intégrer un tel parcours, est-il déclaré.
Par ailleurs, le musée national de la céramique de Safi, en pleine restauration, et le musée d’art et d’industrie de Roubaix pourraient probablement devenir deux protagonistes actifs et constructifs de la dimension culturelle qui lie les deux régions, dit le représentant français.
La formation dans le domaine de l’industrie de la céramique, du verre ou de la faïence est également à l’ordre du jour. Il en est de même du partenariat à développer avec la bibliothèque régionale de Safi. Le travail mené en Nord-Pas-De-Calais, sur la mise en place de Learning centres, est un point de rencontre pour le développement de cette bibliothèque. Des fonds documentaires sont également envisagés.
Le cinéma et l’audiovisuel, les arts numériques, mais aussi les aspects économiques et de développement de nouvelles activités porteuses d’emplois, sont aussi à l’ordre du jour d’un prochain programme d’échanges d’experts, dit Giuliani. Le nouveau festival de Safi peut trouver par exemple, dans l’expérience développée par le CRRAV (Centre régional de ressources audiovisuelles), un référent de développement d’activités créatives. Ainsi, le CRRAV, comme le Fresnoy, ont intégré le pôle régional «Images», démontrant le potentiel de la culture. Il faut simplement prendre le soin d’investir des ressources et surtout du temps et de la ténacité, est-il précisé. En outre, deux missions sont envisagées l’une au Maroc, l’autre en France, pour que les directeurs de ces grands établissements puissent se rencontrer et établir un programme de partenariat avec le soutien des deux collectivités territoriales.

L’économiste 

 

L’Erea charmé par le Maroc

En douze jours, des élèves de l’Erea ont apporté leur savoir-faire en bâtiment pour construire à Safi au Maroc une salle multimédia. Des moments inoubliables…

 « À travers les neuf jours qu’on a passés ensemble, personnellement j’ai pu observer un esprit d’équipe, une discipline, une motivation, un dynamisme, une tolérance, une sympathie et une coopération qui ont constitué les valeurs clés de votre réussite ». Signé Amine, le fils du directeur.
Douze jours de journal de bord tenus sur la toile, cela en fait des souvenirs marocains, des messages d’amitié, d’encouragement, de soutien et de photos.


Douze jours de rêve de l’autre côté de la Méditerrannée que les vingt élèves de l’Erea (établissement régional d’enseignement adapté), étudiant en CAP maçonnerie et maintenance des bâtiments de collectivité ne sont pas prêts d’oublier. « Au début, quand on nous a parlé du projet, on n’y croyait pas du tout, reconnaît Julien. On se disait que pour monter un tel projet, il nous faudrait pas quatre mois mais deux ans ! » 
« Leur dire qu’ils sont utiles » 
Pourtant, la date est rapidement prise : du 9 au 22 mai, c’est toute la classe qui se rend au Maroc, à Safi plus précisément pour y construire une salle multimédia pour une école primaire. Sacré défi à relever.
« Avec ce chantier, on voulait leur dire qu’ils sont utiles, raconte le directeur Hakim Recham. On voulait créer un chantier utile et motivant. » Et grâce au projet, lycéens et apprentis, et le coup de pouce de la Région (qui finance 50 % du projet), les élèves ont vécu quinze jours dans un autre monde. « On a tous été très touchés de ce qui s’est passé », glisse Hakim Recham.
Car, après quelques galères administratives, le groupe s’est envolé pour Safi (au sud de Casablanca), dans une ville absolument pas touristique. « Le but était de se retrouver dans une ville qui a besoin d’un coup de main », insiste le directeur.
Ce qui provoque aussi un dépaysement complet chez ces adolescents, qui n’ont jamais pris l’avion. Loin de leur environnement quotidien, ils ont appris à vivre ensemble, à doucement faire confiance, à respecter d’autres cultures, d’autres façons de vivre.
Ces douze jours, ils se sont mis au travail, malgré la chaleur, boostés par les enfants marocains qui régulièrement venaient voir l’avancée des travaux.
« Ils ont eu des moments d’hyper motivation. Ils étaient impatients de voir le résultat direct de leurs travaux ! », ajoute le directeur.
Et ça, ils en sont super fiers. Ce qu’ils retiendront de cette aventure ? Plein de jolies choses : des paysages magnifiques (ils ont fait escale à Marrakech, Ouazazate, Zagora), des souks, les couscous, de riches rencontres… Autre constat : « Le bâtiment, c’est pas la même chose qu’ici » , fait remarquer Julien. Sur leur nuage, ces jeunes sont heureux de l’avoir fait. « On vit dans un 15 étoiles ici », s’exclameront certains à leur retour. Ce qu’il en restera dans quelques mois ? Peu importe. Ils ont vécu de beaux moments, impulsé une vraie dynamique dans l’établissement autour de leur projet qui, dès que possible, verra le chapitre 2 s’ouvrir. Lien direct avec le blog : http://tph.blog.free.fr

AGNÈS POIZOT > agnes.poizot@nordeclair.fr

Coup d’envoi de la 4ème Caravane de l’amitié des étudiants étrangers au Maroc

La 4ème "Caravane de l’amitié", initiée au profit de 94 étudiants étrangers résidant au Maroc, a pris le départ, jeudi, de Rabat pour se rendre dans plusieurs villes du Royaume.

Organisée jusqu’au 14 juin par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), cette caravane fera escale à  Safi, Marrakech, Agadir, Essaouira, El Jadida, et Casablanca.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l’AMCI, M. Youssef Imani a affirmé que la "Caravane de l’amitié" constitue une occasion pour renforcer l’échange culturel

, ajoutant que cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des activités culturelles et sociales de l’AMCI, offre aux étudiants étrangers la possibilité de découvrir plusieurs régions du Royaume. map